Interview

Jeremy Pétiqueux interviewé pour le festival d’Angoulême 2011

Sceneario.com : Bonjour Jérémy. Tu as commencé par t’intéresser au manga. Comment as-tu évolué vers une BD disons plus classique ?

Jeremy Petiqueux : Quand j’étais ado, ce que l’on voyait partout dans la cour d’école c’était du manga. Il n’y avait pas une grande communication sur la BD franco-belge dans le milieu adolescent.

Puis j’ai rencontré Delaby quand j’avais quinze seize ans. Je lui ai montré mon travail. Avec lui j’ai pu m’ouvrir à tout ce qui se faisait en dehors du manga et des comics. Quand j’étais gamin je lisais bien des « Tintin » et des « Astérix », mais c’est vraiment avec Delaby que j’ai pris goût au dessin réaliste.

Quand je l’ai rencontré il travaillait sur «Moriganes » pour « La complainte des landes perdues ». Il m’a montré ses planches couleurs, et c’est là que s’est fait le déclic. C’était tout à fait la façon dont j’aurais aimé raconter une histoire ! A partir de là j’ai commencé à m’essayer à la couleur. J’ai travaillé en atelier avec Philippe.

En considérant mon travail, Philippe m’a proposé de faire les couleurs de « Murena ». J’avais dix-huit dix-neuf ans, c’est ainsi que je suis rentré chez Dargaud.

Sceneario.com : Mais tu ne souhaitais pas aussi participer au dessin ?

Jeremy Petiqueux : A la base, il n’y avait que le dessin qui m’intéressait. Mais quand j’ai découvert l’impact de la couleur sur les planches de « La complainte des landes perdues », je me suis rendu-compte de l’importance de la couleur. En particulier que l’on pouvait continuer à dessiner avec la couleur. C’est un ensemble. Beaucoup commettent l’erreur de peu considérer l’impact de la couleur. Mais c’est la première chose que l’on regarde lorsque l’on ouvre une BD. On est attiré par les couleurs, puis par le dessin ; c’est comme ça que le charme opère.

Sceneario.com : Tu as déjà réalisé la couleur de nombreux albums. Cela représente une expérience non négligeable !

Jeremy Petiqueux : J’ai participé aux quatre derniers « Murena » et au Guinea Lord (complainte). Il est certain que travailler avec Delaby oblige à un travail beaucoup plus réaliste sur les lumières, les jeux d’hombres sur les visages des personnages. Il est nécessaire d’avoir fait des études de dessin ou d’avoir une certaine connaissance de la morphologie ; du comportement de la lumière pour parvenir à mettre en couleur ce genre de planche. Ce ne sont pas de simples à plats, bien que je respecte tout à fait. Il ne suffit pas de mettre son pinceau dessus. Il y a vraiment une recherche derrière qui va au delà de la simple mise en couleur.

Sceneario.com : Tu as appris énormément en travaillant avec Philippe Delaby je suppose.

Jeremy Petiqueux : Delaby, ça a été mon école. Je n’en serais pas là sans les conseils de Philippe Delaby. D’ailleurs à l’époque j’entamais des études à l’Académie des Beaux Arts en supérieur section BD, et je les ai abandonnées pour faire les couleurs de « Murena ». Sur la durée, c’est ce qui m’apporterait plus. C’était une façon de raconter des histoires qui me semblait plus appropriée avec une approche très cinématographique. Cela m’a aussi permis de découvrir le milieu de la BD assez tôt. Les séances de dédicaces etc. De mon côté je continuais à m’exercer sur mes planches. Un jour je les ai montrées à Jean Dufaux. J’avais dessiné pour un concours d’Angoulême, une scène qui se déroulait sur mer avec un bateau et des pirates. C’est cette planche, pas des plus récentes, qui a attiré l’attention de Jean et lui a donné envie d’aller dans ce sens là avec moi.

Sceneario.com : C’était pour toi l’occasion de réaliser le dessin et non plus seulement la couleur ? Après 5 albums mis en couleur, tu devais avoir envie de ta propre histoire ?

Jeremy Petiqueux : Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire de la BD. C’est un rêve de gosse et c’est carrément génial de pouvoir en vivre. Et surtout, malgré mon jeune âge et toute la notoriété de Jean dans le milieu, il m’a laissé une grande liberté de travail. Graphiquement il m’a laissé apporter beaucoup de choses à cette histoire.

C’est sûr qu’il y a une certaine restriction pour tenir au scénario avec des découpages et des descriptions bien précis. Mais il me laisse l’interpréter à ma manière. Jean dit toujours que s’il confiait son scénario à cinquante dessinateurs différents, il y aurait cinquante interprétations différentes. Il n’impose pas ses envies. Il vient avec cinq à dix planches, jamais avec le scénario complet. Et en fonction de ce qu’il voit il va être amené à modifier certaines choses dans le scénario de façon à ce que ce soit plus adapté à ce que j’aime faire.

Ainsi il y a des éléments infimes que j’avais gardé de mon adolescence quand j’étais plus dans le manga que je suis parvenu à reprendre, peut-être encore plus dans le deuxième « Barracuda ». Je n’ai pas fait du manga mais il y a certains codes qui me sont revenus. Et je me suis dit que je pourrais le intégrer harmonieusement au style franco-belge, de la même manière que pour le comics ou autre. Finalement c’est le mélange de toutes ces cultures et la manière dont on les assimile qui fait que l’on va apporter de nouvelles choses.
Question influence, celle de Delaby a été très importante. C’est pour ça que je lui dédie l’album. C’est une coïncidence que Jean l’ait fait aussi.

Sceneario.com : Comment travaillez-vous avec Jean Dufaux ?

Jeremy Petiqueux : Quand Jean voit mes planches, même si le côté réaliste a une certaine similarité avec Delaby, il cherche plutôt à explorer ce qui constitue ma personnalité. C’est particulièrement enrichissant d’avoir ce genre de dialogue avec son scénariste. Et il sait repérer tout ça du premier coup d’œil.

Sceneario.com : Il y a déjà beaucoup d’histoires de piraterie. Pas facile de renouveler le genre. C’est ce que vous avez essayé de faire avec « Barracuda ».

Jeremy Petiqueux : C’est justement la force du point de vue. C’est à la fois simple et compliqué. C’est là où Jean a eu la petite idée « qui fait que ». Il a choisi de raconter cette histoire sur terre.
Là où beaucoup d’histoires se déroulent sur mer, avec des chasses au trésor, ou du fantastique comme le dernier « Pirate des Caraïbes » ou encore « Long John Silver » en BD.
Jean voulait raconter une histoire de pirates mais il voulait l’aborder d’une manière novatrice, d’un point de vue original. C’est ainsi que tout a commencé.

Finalement « Barracuda » est l’histoire de trois adolescents qui vont grandir dans un univers particulièrement violent qui ne leur était pas destiné. Ils vont être confrontés à cette réalité et on va voir comment ils vont évoluer sur l’île, et réussir à survivre tout simplement. Ce fond d’histoire a quelque chose d’intemporel, c’est aussi ce qui m’a charmé.

Sceneario.com : Toi qui attache un soin particulier à la couleur avec la possibilité de créer des ambiances, traiter l’aspect psychologique des personnages te donne l’occasion de t’exprimer encore davantage.

Jeremy Petiqueux : Il y a une continuité qui va avec la couleur c’est sûr. A partir du moment où on considère la couleur comme une continuité du dessin, il y a des choses qui deviennent logiques. Les personnages par exemple sont forcément liés à certaines couleurs.
Pour Emilio je voulais quelque chose de plus calme. J’ai accentué son côté androgyne avec le bleu et le blond vénitien de ses cheveux.
Pour la force de caractère de Maria il me fallait un rouge puissant, vif avec ses yeux verts qui ressortent.
Raffy est un personnage qui me permet d’explorer le mouvement. Pour cela il y a son bandeau, ses vêtements.

La petite influence manga peut ressortir à ce niveau.
J’essaie d’aller dans le mouvement en reprenant certains codes. J’utilise le noir, le blanc et le rouge toujours pour apporter une certaine force dans son personnage. En parlant des influences manga, Emilio est clairement une référence à certains code japonais de par son côté androgyne. Quand Jean me l’a décrit : c’est ni une fille ni un garçon, il est androgyne. J’ai fait quelques recherches. Et finalement je me suis dit que dans le manga il y a une belle réussite à ce niveau là, notamment avec les visages. Donc je peux aller puiser là dedans et essayer de trouver quelque chose d’originale.

Sceneario.com : C’est plaisant quelque par de puiser l’inspiration dans des genres différents et de les faire fusionner.

Jeremy Petiqueux : Tout à fait, « Barracuda » est loin d’être un manga (rires). Je pense que l’on a beaucoup d’enseignements à tirer des autres cultures, de tout ce qui se fait en dehors de la BD franco-belge. Ce serait dommage de se limiter, le meilleur moyen d’évoluer est justement de s’ouvrir à tout ça.

Sceneario.com : Le côté pirate est donc plus la toile de fond de la bande dessinée. Malgré tout tu as quand même dessiné des vaisseaux, des scènes de combats etc.

Jeremy Petiqueux : Il y a une recherche réaliste à la base, mais on s’est permis de s’écarter de cette réalité pour interpréter les choses à notre manière. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y a pas de date à l’histoire. On a voulu produire notre univers de pirates. En même temps on a gardé les codes. C’est un rêve de gosse. Dessiner un abordage sur la mer c’est génial ! Dans le deuxième il y aura une bonne bagarre dans une taverne, là aussi c’est génial, j’adore dessiner des scènes comme ça ! De la même manière qu’au fur et à mesure Jean va insérer des scènes plus intimistes. Il parvient à jongler entre les deux : grands spectacles et scènes plus intimistes. C’est vraiment agréable de jongler avec tous ces personnages et ces ambiances de couleurs.

Sceneario.com : Tu t’amuses en racontant la vie des personnages sur fond d’histoire de pirates.

Jeremy Petiqueux : Tout à fait. Et je pense que c’est sur la longueur que l’on va s’apercevoir de la force du point de vue de Jean en voyant évoluer les personnages. Comme il le dit souvent, un premier album c’est bien mais ce n’est que le premier chapitre d’un roman.

Sceneario.com : L’originalité de l’album est de placer des personnages jeunes et fragiles dans un univers particulièrement brutal.

Jeremy Petiqueux : Oui c’est le paradoxe. C’est cette confrontation qui est originale et intéressante à traiter. Il y des personnages assez beau comme Emilio, qui est très androgyne et dont la fragilité est exposée à la violence d’un univers qui ne lui correspond pas du tout. C’est intéressant de voir comment ce personnage va s’en sortir. Comment Raffy va surmonter le fait de partir en mer sans son père à la chasse au trésor ? Comment Maria va survivre à la situation alors qu’elle se fait particulièrement maltraiter dans le premier album. C’est justement de suivre toutes ces évolutions qui m’a plu dans le premier album. Et voir comment les choses vont évoluer dans le deuxième album ça va être particulièrement intéressant.

Sceneario.com : Il y aura trois albums au final ?

Jeremy Petiqueux : En fait on avait prévu trois albums mais ce sera un peu plus car on s’amuse bien et le premier album a bien marché.

A savoir que le premier tirage a été épuisé après trois mois, il a donc fallu le réimprimer. On a pas mal de choses à raconter, on va donc pouvoir en dire un peu plus. Quand Jean m’a raconté l’histoire dans les grandes lignes, avec tous ces personnages, en trois albums on était forcé de zapper ou d’écourter un certain nombre de choses. On avait même travaillé sur le passé de certains personnages, sans pour autant envisager de le raconter.
Mais là il s’avère que l’on pourrait les raconter. Par exemple, à un moment donné, le rival de Mister Flynn arrive sur l’île. On n’allait pas raconter le passé qu’ils ont en commun. Et finalement on va pouvoir aborder cet aspect de leur histoire qui va en même temps nourrir l’histoire présente.

Sur trois albums on aurait mis une page avec des explications sur les personnages, leur passé commun. Mais finalement ça a beaucoup plus d’impact de le montrer. C’est aussi la possibilité de changer de décors, de ne pas toujours être sur les Caraïbes. Il y aura tout un passage à Londres.

Je ne vais pas tout dévoiler ici. Il y aura aussi tout un passage en Espagne. On va découvrir l’intérêt que les espagnols avaient d’aller dans les Caraïbes. On va voyager, le temps va passer, les personnages vont grandir. A la base je les avais dessinés adultes pour trouver ensuite à quoi ils ressembleraient enfants dans le premier album. Là, finalement on va arriver au physique que je leur avais attribué au départ.

Sceneario.com : Tu as dû les dessiner adultes pour les rajeunir ensuite ?

Jeremy Petiqueux : Forcément. Pour avoir une logique dans l’évolution des personnages, il fallait les penser adultes. D’ailleurs au début Jean voulait qu’il y ait plus d’années à s’écouler entre les deux premiers albums. Finalement il aimait bien leur physique d’adolescent donc on n’a trop espacé les années, seuls trois ans se seront écoulés.

En trois ans un adolescent peu vite changer. La différence ne sera pas trop flagrante, mais suffisante pour que l’on voit qu’ils ont évolué physiquement. Par exemple un personnage comme Emilio verra son visage s’affiner, ses joues se creuser, ses cheveux pousser… Afin de le rendre plus androgyne encore et d’aller plus loin dans son ambiguïté. Raffy aura un visage plus viril. Jean m’a toujours dit qu’à soixante ans il ressemblerait sans doute à son père physiquement. Donc forcément il doit avoir un visage plus dur. Il se sera battu entre temps donc il aura quelques cicatrices, ou éraflures étant adulte.

Sceneario.com : Ca représente un énorme travail préparatoire. Car il a fallu se projeter bien au delà du premier tome pour produire le premier album de la série.

Jeremy Petiqueux : Tout à fait. C’est une histoire qui se déroule finalement sur pas mal d’années donc il fallait beaucoup anticiper. Même si je ne connais pas l’intégralité du scénario, je sais où je vais avec mes personnages. Je connais déjà plus ou moins la fin mais je ne sais pas comment Jean va m’y amener. Au moins on sait où on va.

Sceneario.com : Il y aura combien d’albums au final ?

Jeremy Petiqueux : Quatre, cinq ou six… Jean est en train de redécouper l’histoire. Je suis content car là, étant à la moitié du deuxième tome, je me retrouvais normalement à la moitié de la série. Ca passe tellement vite ! On s’attache à l’univers, aux personnages, on a plein de choses à raconter qui en valent la peine, c’est loin d’être du bois de rallonge, ce n’est pas le genre de Jean.
Et là on va pouvoir le faire. Je pense que ça plaira aux gens qui ont bien apprécié le premier album. On reste proche des personnages, de leur évolution et tout ce qui compte c’est de conserver le point de vue que l’on avait dans le premier album.

Sceneario.com : Tu es très jeune et déjà très talentueux. Ca promet pour l’avenir. Tu as certainement beaucoup de choses à nous montrer encore…

Jeremy Petiqueux : Bien sûr. Je suis tout à fait conscient aussi des choses qui ne vont pas encore. On en parle avec Jean, on essaie de corriger. On ne peut pas toujours revenir sur tout sinon on passerait tout notre temps à ça ce qui n’est pas possible.

Sceneario.com : En même temps c’est difficile de tout corriger en couleur directe.

Jeremy Petiqueux : En fait je travaille sur une copie de planche. J’envoie les planches à l’éditeur qui les envoie à un photograveur qui les imprime ensuite sur un papier adapté à la couleur. Ma technique d’encrage n’est pas appropriée à la couleur, l’encre ne tient pas à l’eau. En même temps, cela me permet de garder les deux versions, la noir et blanc et la couleur.

Sceneario.com : Tu n’utilises pas du tout le numérique ?

Jeremy Petiqueux : Non, à part pour des petits trucs, des points de détail qui ne se remarquent pas, comme retirer un élément par exemple. Ca n’a rien à voir avec la mise en couleur. Dans la couleur à l’aquarelle il y a forcément une prise de risque par rapport au numérique. On a intérêt à avoir plus d’assurance en ce qu’on fait. Il faut avoir confiance en soit et savoir où on va.

Sceneario.com : Tu penses que tu aurais les mêmes libertés en numérique ?

Jeremy Petiqueux : Je ne sais pas du tout, je ne m’y connais pas encore assez. Il y a de belles choses. C’est plus une question de charme en fait. J’aime bien travailler au pinceau, il y a un plaisir que je n’ai pas avec l’ordinateur. Et puis je ne se pourrais pas passer toutes mes journées sur un ordinateur.
Ce qu’il y à de bien à réaliser ses couleurs c’est que l’on peut varier le travail : je fais dix planches en noir et blanc, ensuite je réalise la couleur. J’alterne encrage, couleur, crayonné ça me permet de changer un peu de temps en temps.

Sceneario.com : Tu me disais que la couleur n’est pas assez valorisée dans le milieu de la BD ?

Jeremy Petiqueux : C’est un métier qui est malheureusement mésestimé, pas suffisamment mis en valeur. C’est un métier généralement mal payé et on en vit difficilement. Si un coloriste veut vivre de son métier il doit réaliser un certain nombre de planches par mois. Personnellement je passe autant de temps sur les couleurs que les noirs et blancs. Quand je réalisais les couleurs de “Murena” c’était quatre à six mois de travail cinq jours du sept de 9h à 00h/2h00 du matin. Je m’en sortais uniquement parce que je vivais chez mes parents. J’ai senti la différence d’ailleurs quand j’ai commencé “Barracuda”.

Sceneario.com : C’est clairement un métier de passionné.

Jeremy Petiqueux : Il faut avoir une motivation sans faille sinon on s’écroule au moindre faux pas. 80% des auteurs crèvent de faim. A partir du moment où on s’engage sur cette voie en tant qu’auteur il faut aller jusqu’au bout. C’est une énorme chance de pouvoir en vivre.

Sceneario.com : “Barracuda” va t’occuper encore pas mal de temps. Cependant y a-t-il d’autre univers que tu aimerais explorer ?

Jeremy Petiqueux : Il y en a plein en fait. La BD historique m’intéresse globalement. Je suis moins attiré par le contemporain. Moins par la SF mis à par le genre post-apocalyptique. Les vaisseaux dans l’espace etc. ce n’est pas trop mon truc.

La création d’univers plus fantasy, un peu à la Moebius, me tenterait assez. Il y pas mal de choses qui m’intéressent en somme. Mais pour le moment je suis bien dans mon univers de pirates. J’ai envie d’y rester et d’en profiter. Après on verra.

Sceneario.com : Pour quand est prévu le prochain tome de “Barracuda” ?

Jeremy Petiqueux : Le tome 2 de “Barracuda” sortira fin octobre/début novembre 2011. Un tirage spécial en noir et blanc est prévu pour le début du mois d’octobre.

Il sera sur le modèle du dernier “Scorpion” : dans un grand format souple, trente sur quarante centimètres, avec une couverture spéciale. Avec un prix plus abordable que celui d’un tirage de tête. C’est vraiment pour les collectionneurs, sachant que je n’ai pas conçu cet album pour une sortie en noir et blanc.

Il y aura des choses intéressantes, notamment les scènes nocturnes où je me permets de traiter plus de choses à l’encre. J’ai plus poussé l’encrage sur le deuxième tome. Mon trait s’est modifié, moins en finesse plus en spontanéité pour donner plus de vie, tout en restant cohérent. Il y a quand même trois ou quatre ans d’intervalle entre les premières planches du tome un et celles du deuxième, ça laisse le temps d’évoluer.

Sceneario.com : Rendez-vous donc courant octobre pour découvrir le prochain “Barracuda”. Merci à toi Jérémy d’avoir bien voulu répondre à nos questions.

Jeremy Petiqueux : Merci. A bientôt.

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