Interview
Leandro Fernandez, dessinateur de Hunter chez Soleil
Sceneario.com : Bonjour Leandro. Tu as commencé ta carrière dans les comics, chez Marvel, chez Oni Press, peux-tu nous en dire plus sur ce début de parcours ?
Le truc, c’est que tu passes de longues heures à tomber des planches en donnant le meilleur de toi-même, et ce n’est que la moitié du boulot… La seconde moitié, c’est de démarcher pour décrocher des projets. En ce qui me concerne, j’ai dû voyager pas mal, et frapper à beaucoup de portes. Sceneario.com : Quelle différence y a-t-il dans ton travail sur Hunter par rapport à ce que tu as pu faire par exemple sur Punisher ?
À un autre niveau, Hunter a des particularités techniques propres aux albums européens : plus de cases par page, moins de noir dans le dessin, etc. Et puis Hunter est une création 100% originale : chaque personnage a été créé sans précédent, comme les atmosphères et l’ensemble des scènes. Sceneario.com : Comment se passe ta collaboration avec Patrick ?
C’est très agréable de travailler avec lui… Il m’a donné le scénario entièrement écrit, ce qui m’a permis de préparer le livre dans sa totalité, en cherchant de la documentation, en réfléchissant aux différentes situations, et en ayant à l’esprit les tenants et les aboutissants de toute l’histoire. Ses descriptions de séquences sont claires et l’histoire est vraiment intéressante, en plus d’être riche. J’imagine qu’avant de m’envoyer le scénario complet, il a dû passer beaucoup de temps à assembler tous les éléments de l’intrigue, pour obtenir une histoire aussi complexe. Sceneario.com : Comment vous êtes-vous rencontrés et comment communiquez-vous ?
Sceneario.com : Travailles-tu de la même façon lorsque tu fais le Punisher par exemple ou bien sur Hunter ?
L’autre point, ce sont les différences techniques, comme le nombre de cases par page, qui changent l’approche qu’on a de la planche. Il y a plus de cases et mon original reste quasiment de la même taille : je travaille donc à une échelle moins importante sur Hunter. Les détails sont plus petits. Sceneario.com : Continues-tu à travailler sur des personnages Marvel (ou DC) en même temps que ton travail sur Hunter ?
Sceneario.com : Avec cet album en France, tu passes un cap, quel regard portes-tu sur le marché européen par rapport aux USA ?
Une des choses qui me rend impatient, c’est la qualité des albums en format européen… Une édition aussi jolie, en couverture cartonnée, à cette taille et sans publicité, c’est une chose que tous les auteurs rêvent d’avoir parmi leurs travaux ! Je pense que c’est aussi une des différences… Une autre est de travailler sur une histoire vraiment à soi, mais ça arrive parfois sur le marché américain, même si je n’en ai pas encore eu l’opportunité jusqu’à présent. Sceneario.com : Travailles-tu d’après photo ? Et pour tes personnages ?
Sceneario.com : Quelle importance prend l’informatique dans ta façon de dessiner ?
Sceneario.com : Es-tu prêt pour une nouvelle aventure avec un scénariste français après Hunter ?
Sceneario.com : Ton style a incroyablement progressé, comme si tu avais voulu « gommer » ce côté un peu forcé des comics pour entrer dans une phase beaucoup plus « réaliste », le scénario exigeait-il justement d’avoir une approche graphique moins typée ?
Pour atteindre un certain niveau de simplicité, une forme de synthèse dans le dessin, on doit partir du réel. Et puis on le fait passer à travers une sorte de filtre, et c’est ce processus qui fait naître le style. À mes yeux, ça marche dans ce sens, pas l’inverse ! Concernant Hunter, ce n’est pas que j’ai fait les choses à l’envers, mais j’ai utilisé un style réaliste parce que l’histoire l’exigeait, ce qui est la meilleure des raisons. Mais pour moi, l’évolution d’un style graphique commence quand on fait subir un traitement à la réalité, pour la codifier visuellement, d’une manière cohérente. J’espère que je me fais bien comprendre ?! Sceneario.com : Merci ! |
Leandro Fernandez, dessinateur de Hunter chez Soleil
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