3 avril 2018
La Mort de Staline, l’adaptation au cinéma
Notre avis
Dans la nuit du 2 mars 1953, après avoir demandé un concert que les musiciens ont été obligé de réenregistrer à la hâte car cela n’avait pas été fait pendant celui diffusé en direct, Joseph Staline a une terrible attaque cardiaque. Il est découvert que le lendemain matin agonisant. Les autres membres du Politburo (Beria, Khrouchtchev ou encore Malenkov) se demande quoi faire, car même presque mort, Staline leur fait encore peur et surtout le poste de Secrétaire Général de l’URSS est à portée de main…
Comme dans la bande dessinée, le film oscille entre l’anxiété dû à la situation ou tout le monde a peur, s’épie, se tend des pièges, sous une apparente camaraderie et les réactions absurdes des personnages. Il en découle un humour acerbe, où on est parfois mal à l’aise de se surprendre à rire. Comme le précise Armando Iannucci le réalisateur lors de l’avant-première, la réalité était quelque chose de fondamentale pour lui. Comme dans la bande dessinée, il y a une dimension comique certes, mais aussi une dimension d’horreur dans cette histoire. C’est l’équilibre entre ces deux aspects et on peut le trouver parce que ces deux aspects découlent de la réalité.
Le film est très proche de la bande dessinée du fait certainement que celle-ci s’appuyait sur des faits réels. Paradoxalement, il est plus complet (ajout de scènes, « gags », compléments, …) mais je le trouve moins explicite !
Je m’explique, là où on n’a aucun doute dans la bande dessinée sur les actions des personnages, il y a certaines scènes dans le film ou les personnages « cachent » mieux leurs réelles envies ou ambitions et cela prend plus de temps pour eux de se dévoiler dans leur ignominie, bassesse, traitrise, …
L’horreur, l’humour et la demi-mesure sont très bien rendu par les acteurs (Steve Buscemi, Simon Russell Beale, Jeffrey Tambor, et Michael Palin) qui jouent de façon collégiale et servent bien le film et l’histoire. On passe un bon moment ou le rire permet de faire passer des situations absurdes et malsaines qui le sont encore plus quand on se rappelle que cela est tiré de faits historiques …