Voilà, le dernier Bilal est dans les rayons de toutes les librairies. Quand on le feuillète tout d’abord on ne peut s’empêcher d’être à nouveau admiratif devant le graphisme sans faute de cet artiste maître, mais c’est un graphisme très sobre aussi, très efficace, un papier gris coloré sur lequel sont appliquées des petites touches de mine de plomb, de pastel gras et de de craies blanches, le dessin est précis, très expressif malgré des visages qui semblent avant tout figés dans une sorte de pensée secrète.
Ensuite, on entre dans l’album et très vite le propos de Bilal devient clair… Tout part d’un « coup de sang », le constat qu’actuellement la Planête sature… « Elle en a marre d’être maltraitée par les hommes, par les industries, par tout un tas de choses qui s’accumulent depuis X siècles d’histoire », et donc, par consequent, on arrive à une situation ou l’homme, les animaux sont eux aussi mis en danger. Animal’Z démarre donc dans un univers qui subit les contre coups de tout ces excès, les personnages se cherchent en évoluant dans un monde ravagé, que ce soit Bacon (il trouve son nom après avoir vu une vieille peinture sur un mur) cet homme cobaye qui fut jadis jeune soldat, ou encore Anna qui écrit son journal en se souvenant de son amour passé, sans oublier les autres protagonistes, ce sont tous des figures qui se trainent dans cet étrange Western apocalyptique, futuriste, à la recherche d’un endroit ou ils pourraient retrouver ne serait-ce qu’un peu de cette ordre qui semble avoir abandonné cette maudite Terre.