LES INDIGNÉS de la bande dessinée d’Angoulême portent à la connaissance de tous le communiqué suivant :
LES INDIGNÉS de la bande dessinée d’Angoulême est un mouvement informel de citoyens, d’acteurs culturels et économiques, qui souhaite activement proposer une vision renouvelée du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême (FIBD), par rapport à celle de l’organisation actuelle.
Si le Festival se déroule toujours en janvier depuis plus de 40 ans, son avenir se décide singulièrement en ce mois de juin 2015. L’enjeu est essentiel : nous avons dès aujourd’hui, les moyens de fonder, sur des bases modernisées, construites en concertation, une ambition nouvelle à ce festival déclinant.
Tout est favorable à une telle reconstruction sans drame ni violence, puisque à travers la simple application d’un contrat. En effet, d’ici le 30 Juin 2015, au plus tard, l’Association du Festival International de la Bande Dessinée a la possibilité contractuelle, prévue à la signature en 2007, de dénoncer l’ensemble de l’accord qui la lie à son prestataire 9eme Art+, en charge de l’organisation du Festival depuis 8 ans.
Il n’y a pas de raison d’hésiter ou de temporiser, c’est pourquoi nous avons collectivement décidé de porter sur la place publique notre inquiétude et nos souhaits.
Et nous tenons à souligner :
– la dénonciation du contrat prévoit que les deux prochains festivals soient organisés sur les bases actuelles, ce qui laisse le temps de la réflexion pour l’avenir ;
– la dénonciation du contrat ne met pas en danger les personnels du Festival ;
– la dénonciation du contrat permet d’élaborer un projet inédit dans un cadre financier, juridique et légal nouveau ;
– la dénonciation du contrat octroie le temps nécessaire à l’élaboration d’un cahier des charges dûment réfléchi et rédigé en concertation avec les institutionnels, les acteurs du territoire et les professionnels de la bande dessinée ;
– ce cahier des charges servira de socle à un appel d’offre transparent et ouvert auprès des professionnels en vue de l’organisation future ;
Nous avons décidé d’adopter le nom DES INDIGNÉS de la bande dessinée d’Angoulême, pour témoigner de notre état d’esprit du moment en rassemblant le plus grand nombre autour d’un projet ambitieux.
Notre volonté :
– les créateurs redeviennent les âmes essentielles de cette manifestation ;
– les éditeurs sont accueillis sérieusement et sereinement ;
– les festivaliers sont considérés comme autre chose que des porte-monnaie ;
– les auteurs du monde entier retrouvent ‘leur’ Festival, quelque soit leur actualité ;
– le Festival se redonne une vraie ambition éditoriale ;
– Angoulême se réapproprie le Festival et réciproquement ;
– le Festival se développe au plan international ;
– le Festival est géré dans la transparence nécessaire aux citoyens et contribuables ;
– le Festival retrouve toute sa modernité, affirme sa capacité d’innovation et de créativité ;
– le Festival rime à nouveau avec chaleur et fantaisie.
Nous, LES INDIGNÉS de la bande dessinée d’Angoulême, nous voulons contribuer à imaginer et développer —en aucun cas à s’accaparer — cet événement majeur pour notre culture et notre économie.
Pour toutes ces raisons, il faut, maintenant, dénoncer le contrat actuel !
LES INDIGNÉS de la bande dessinée d’Angoulême en appellent à toutes les bonnes volontés qui partagent notre ambition. Éloignez vous des résignés et rejoignez-nous !