« Polina » de Bastien Vivès
Grand Prix de la Critique 2012
Avec ce prix, l’ACBD, l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée, consacre un très grand talent. Celui de Bastien Vivès, 27 ans, déjà remarqué par la qualité de ses précédents ouvrages, mais qui, avec Polina, signe son premier chef-d’œuvre.
Polina est un merveilleux portrait. Dès la première image, on ressent parfaitement les états d’âme de la petite fille que nous allons accompagner jusqu’à l’âge adulte.
Polina est danseuse. Le pari est osé, car il est bien difficile de faire vivre la danse en bande dessinée. C’est aussi une réflexion sur la création. Polina parle en profondeur de la relation unique qui s’établit entre le maître et l’élève. Sans doute parce que Bastien Vivès, jeune encore, se souvient de ses années passées à l’école des Gobelins à Paris, dont il a suivi les cours de dessin et d’animation.
Virtuose leçon de dessin, au noir et blanc plein de douceur rehaussé d’aplats gris, Polina sous le label KSTR est l’un des plus remarquables albums de la saison de bande dessinée.