Super 8, un film Réalisé par J.J. Abrams et produit par Steven Spielberg, avec Kyle Chandler, Joel Courtney, Elle Fanning. Distribué par Paramount Pictures France, sortie en salle le 3 aout 2011.
Une bande de gamins joue aux cinéastes amateurs et veut produire, armée de leur caméra super 8, un court métrage zombiesque. Partis de nuit, en secret, un peu à l’écart de la ville pour réaliser une scène, ils sont témoins d’un terrible accident : un train déraille sous leurs yeux (et objectif). Cependant, cet étrange accident n’est que l’initiateur de toute une série d’événements non moins étranges qui frapperont toute la région. Et qui de mieux placés que JJ. Abrams et Steven Spielberg pour (respectivement) réaliser et produire cette mise en abime cinématographique, eux qui ont eux mêmes faits leurs jeunes débuts armés de la caméra mythique ?
Ce film se veut être un hommage de l’élève envers le maître, et ce n’est pas autrement qu’il faut le prendre ! Au parfait croisement entre la patte de J.J. Abrams et des films et productions de Spielberg des années 1980/1990, Super 8, avec évidemment les effets spéciaux modernes (relativement discrets, ce qui est somme toute bienvenue, ne vous attendez pas à un Transformers 3), s’inscrit parfaitement dans cette lignée. On retrouve bien entendu des éléments chers à J.J. (le mystère distillé tout au long du film, le monstre dont les premières apparition rappellent Lost…) mais aussi ceux pris ça et là aux films de Spielberg et de ses copains : la bande de gamins lancée en pleine aventure (Les Goonies, Panic sur Florida Beach, ou même E.T.), le monstre (je ne développerais pas ce point afin de ne pas spoiler sur sa nature), les évènements mystérieux qui s’enchainent (Rencontre du Troisième Type…) etc.
L’alchimie entre les 2 univers (assez proches de toute façon) est excellente, et en sortant de la salle on comprend qu’un hommage au genre réalisé par J.J. Abrams ne pouvait pas être foncièrement différent que ce film.
Mais si retrouver ces ambiances dans un film extrêmement plaisant, prenant et attachant reste une expérience des plus agréable, en tout cas pour les fans du genre, Super 8 n’est pas parfait pour autant. On peut être ainsi déçu que certains personnages, surtout certains enfants de la bande, ne soient pas vraiment utilisés, là où Les Goonies par exemple nous offrait une bande soudée où chaque membre possédait non seulement du texte, mais aussi une véritable personnalité. De même, le caractère paradoxal du monstre devrait nous soumettre à un dilemme émotionnel, entre empathie et rejet, ce qui n’est pas forcement le cas (la faute à la VF à laquelle j’ai été contraint, peut être). Par ailleurs, la fin un peu rapide vous laissera peut être sur votre… euh… faim.
Il n’en demeure pas moins que Super 8 parvient amplement à atteindre son but : nous offrir un block-buster plaisant, et un très beau film pour les nombreux amateurs du genre. Et s’il vous donne envie de vous replonger dans la filmographie de Spielberg, Zemeckis ou Joe Dante, c’est qu’il aura parfaitement atteint son objectif.
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