Le film d’animation d’Eric Khoo retrace la vie de Yoshihiro Tatsumi.
Il s’inspire de l’autobiographie de Tatsumi « une vie dans les marges ». Le film relate son enfance à Osaka où il devait faire face aux soucis financiers de son père, du mariage raté de ses parent et de la santé déclinante de son frère jaloux dans un pays qui se remet difficilement de la seconde guerre mondiale.
Sa passion pour la bande dessinée lui permettra d’aider sa famille dans le besoin a partir du moment ou il a commence a être publié adolescent, de rencontrer Tesuka, son idole. Devenu adulte, il crée, en 1957, le gekiga littéralement « dessins dramatiques » qui est une nouvelle forme de manga clairement destiné au adulte ce qui n’existait pas avant.
La vie de Tatsumi est entrecoupé de 5 histoires qu’il a publié :
l’enfer : dans les ruines d’Hiroshima, Koyanagi, un photographe de guerre est ému par l’ombre de deux victimes imprimé sur un mur par l’éclair de l’explosion. Le cliché va lui apporter gloire et argent, mais il va bientôt découvrir l’étrange vérité lié à cette ombre.
Monkey mon amour : un ouvrier d’usine solitaire et stréssé par la vie citadine a pour seul ami un singe. Un accident va le rendre invalide. Ayant perdu son emploi, il va devoir se séparer de son singe adoré …
juste un homme : Hanayama va bientôt partir a la retraite et est terrifié de passer le restant de ses jour avec sa femme et sa fille cupides. Il décide de dilapider ses économies dans les bras d’autres femmes.
occupé : un auteur de livre pour enfants apprend que son contrat prend fin parce que ses livres ne se vendent pas . Il trouve l’inspiration dans les graffitis obscènes des toilettes publiques.
Good bye : mariko se prostitue avec des G.I américains. Son pére alcoolique lui dérobe tout son argent. Elle décide de rompre tous les liens avec les hommes, à commencer par son père.
Tatsumi m’a vraiment surpris, je ne savais pas trop quel film j’allais voir quand j’ai reçu l’invitation pour la projection presse. La première chose qui surprend c’est le rythme assez lent du film et l’animation minimaliste. Une fois habitué, cela devient agréable, cela donne une sorte d’impression qu’ils ont cherche à animer des cases comme on peut le voir dans la bande annonce.
La deuxième grosse surprise c’est de voir les récits de Tatsumi qui interrompe l’histoire principale. Les résumés ci dessus donnent déjà une idée du type d’histoire raconté et il clairement évident que ce n’est absolument pas pour les enfants. C’est cynique, désabusé, très noir et aucune histoire vient racheter les autres. Et il en va un peu de même pour la vie de Tatsumi qui n’a pas été très simple.
Je ne connaissais pas vraiment cet auteur avant de voir le film. Il donne envie de découvrir son œuvre.