7 MERVEILLES (LES)
Le Temple d’Artémis – 356 av J.- C.

Pour le moins mécontent de la tournure de sa destinée, Abder Phénix, voleur de son état, aspire à un avenir beaucoup plus reluisant. Poursuivi par Kolkas, un des sbires du sinistre Lysimaque, pour une grosse somme d’argent qu’il doit à ce dernier, il se doit de fuir à travers l’empire persan pour sauver sa peau. C’est lors de son errance en compagnie de son partenaire Déméter qu’il découvre sur son chemin le résultat affligeant d’une embuscade perpétrée sur une petite troupe de religieux. Les deux hommes apprennent qu’il s’agit de l’escorte de la grande prêtresse Kalliopes, elle-même assassinée, qui devait officier au temple d’Artémis à Ephèse. Ayant en main le parchemin qui atteste la haute identité de la vestale, Abder entrevoit le moyen de se faire enfin une renommée telle qu’il espère. Après avoir enterré les morts, le voleur et son compagnon rejoignent Ephèse et son fameux temple sacré dédié à la déesse de la chasse. Sur les lieux, ils se voient épaulé par un jeune autochtone surnommé Tête d’Âne qui leur permet de retrouver l’actrice voleuse et ancienne associée, Daphnée. Ensemble, ils montent un stratagème qui devrait leur permettre de pénétrer dans le temple d’Artémis et de s’accaparer le trésor qu’il est censé contenir.

Par phibes, le 15 octobre 2014

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Notre avis sur 7 MERVEILLES (LES) #4 – Le Temple d’Artémis – 356 av J.- C.

Une autre merveille du monde antique, le Temple d’Artémis d’Ephèse fait l’objet, après la statue de Zeus à Olympie, les mythiques jardins suspendus de Babylone et le Phare d’Alexandrie, d’une aventure concoctée par Luca Blengino toujours aussi motivé par ces monuments fabuleux à la renommée impérissable.

Le scénariste nous dresse une équipée dramatique bien entreprenante qui met en scène tout particulièrement un voleur, Abder, qui, à la recherche d’une grande reconnaissance, a décidé de passer son nom à la postérité en volant le trésor du temple d’Artémis. Evidemment, cette motivation suffit à lancer l’intrigue qui, comme on peut le deviner quelque part, ne va pas se dérouler comme le protagoniste principal l’espère. C’est ainsi que les aspirations de ce dernier qui vont nécessiter l’agrégation de deux autres individus (Daphné et Déméter) vont nous introduire dans des malversations qui, certes, en tant que telles, n’ont rien de bien extraordinaires mais qui vont, par la conjonction d’autres personnages (dont un, qui a son importance, surnommé pour cette occasion Tête d’Âne – mais en réalité Erostrate), aboutir judicieusement sur la malheureuse destinée du monument historique.

L’équipée est bien active et a le privilège, comme le veut le concept de la série, de s’immiscer dans le contexte historique. Il ne fait aucun doute que le scénariste s’est bien inspirer de cette page d’histoire qui a trait à cette Merveille architecturale. N’hésitant pas pour cela à jouer sur l’érudition d’Abder qui ne manque pas à plusieurs reprises de disserter sur le grand monument, il apporte un didactisme très profitable qui, bien sûr, étoffe convenablement son aventure. De même, il se permet d’y intégrer sa touche personnelle au travers d’un mystère (comme pour les épopées précédentes) qu’Abder et le lecteur devront découvrir habilement dans ses aspects les plus surprenants.

La mise en image portée par un Antonio Sarchione en très grande forme se veut de qualité. Son trait qu’il a pu peaufiner au travers de ses interventions dans des sagas telles C.O.P.S., Le casse, Sept… se veut averti et doté d’une authenticité qui augmente la crédibilité de l’aventure. Si les paysages, les monuments historiques sont du plus bel effet, les personnages, dans leurs expressions et leurs tenues vestimentaires d’époques sont bien concluants.

Une nouvelle histoire dédiée à l’une des 7 merveilles qui a le mérite de conjuguer Histoire et fiction, dans une mixité totalement juste et intrigante.

Par Phibes, le 15 octobre 2014

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