7 VIES DE L'EPERVIER (LES)
Le temps des chiens

Les fils du destins se mettent en place dans ce second tome, qui  est aussi prenant que le précedent opus. Même s’il est plus "bavard", la tension monte à chaque page. Le talent de Cothias pour nous tenir en haleine n’est pas à démontrer. Je trouve que Les 7 vies de l’Epervier est son chef d’oeuvre, l’oeuvre maîtresse de sa carrière. Ce titre est d’une grande richesse et peut se lire à pluisieurs niveaux. Il y a tout dans ce récit : cavalcades, duels à l’épée, trahisons, drames, émotions et amours. L’amour d’une fille pour un étrange personnage, l’Epervier. L’amour d’un père, le baron Yvon de Troïl, pour ses deux enfants, Ariane et Guillemot. L’amour d’un roi Henri IV pour son pays (mais aussi le bon vin et les femmes).

Nous en apprenons un peu plus sur la vieille femme, Léonard Langue-Agile et Baragouine. Nous voyons que dans ce tome 2 les héros sont Henri IV et Ariane.
Il faut saluer le superbe travail de Juillard qui, de tome en tome, nous émerveille de plus en plus. Mais quel talent dans la narration graphique, dans les détails, les tronches ! Regardez comment il dépeint la misère, la crasse de ce début du XVIIème siècle.
Un des moments les plus durs de ce tome 2 est la mort de ce vieil homme qui n’est qu’un jouet dans les mains du comte Thibaud de Bruantfou. C’est aussi avec cet épisode que le personnage de Taillefer commence à prendre de l’ampleur, à attirer le lecteur. Regardez l’évolution de son visage, ses expressions à chaque case.

L’oeuvre est sortie en 1984 chez Glénat. Une réedition suit en octobre 1986 pour la collection Vécu, et en 1992 elle rejoint la collection Caractère.

Par BERTHOLD, le 26 avril 2007