AFFAIRES D'ÉTAT - GUERRE FROIDE
L'ombre du KGB

En 1959, à l’Ambassade d’URSS située à Paris, une enquête est commanditée pour savoir si une jeune femme, répondant au nom de Raïssa Kovalenka et employée à la BBCEN, entretient une liaison interdite. L’homme qui partage le cœur de cette dernière est Fred Ogier, agent en poste à la SDECE. En 1963, alors qu’il est en charge, à la suite de la dénonciation du transfuge russe Anatoli Trifonov, de découvrir s’il y a des taupes à la solde des soviétiques au sein de son service de contrespionnage, Fred est arrêté par la police viennoise et emprisonné. Il parvient à être libéré grâce à l’intervention de sa collègue Marion et peut enfin retourner à ses investigations. Les recherches menées sur des indices récupérés en Autriche semblent indiquer qu’un des plus hauts cadres de la SDECE est compromis. Pendant ce temps, à Washington, le FBI continue à mener son enquête sur la découverte dans la baie d’un cadavre sans tête. Celui-ci est enfin identifié par sa femme. Il s’agit du psychiatre de très bonne renommée John Murphy disparu depuis plus d’un mois à Alexandria qui, d’après une lettre anonyme, serait un praticien très douteux…

Par phibes, le 23 mai 2022

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Notre avis sur AFFAIRES D’ÉTAT – GUERRE FROIDE #2 – L’ombre du KGB

Avec ce deuxième volet, nous replongeons dans les ambiances de guerre froide auxquelles Philippe Richelle et Régis Penet nous ont sensibilisés antérieurement et plus particulièrement dans l’impressionnante chasse aux sorcières initiées par les révélations d’un dissident soviétique.

Ce deuxième tome qui, comme le précédent, démarre sur les malheureuses péripéties vécues par Fred du tant de la seconde guerre mondiale, nous remet tout particulièrement sur la suite des différentes enquêtes lancées préalablement. Dans une diversité et un séquençage rapide interpellant, Philippe Richelle assemble les pièces de son énorme puzzle sans pour autant lâcher le morceau. Pour cela, s’attardant sur Fred et sur d’autres personnages clés, le scénariste ne manque pas d’égratigner sans retenue notre envie de connaître les aboutissants de ces affaires, suscitant au passage de grandes interrogations sur l’implication de tous les protagonistes y compris de Fred.

La force de ce tome réside en sa structure et son découpage qui, bien évidemment, poussent le lecteur à se plonger dans une grande concentration pour ne pas rater le moindre indice. Que ce soit du côté russe (services de l’ambassade de Paris), que ce soit du côté des services de la SDECE (bureau de Fred) ou que ce soit du côté du FBI (avec l’agent Roberts), la matière afflue généreusement, la suspicion prend toute sa place et donne une réelle profondeur à cette affaire étatique qui, bien sûr, se nourrit excellemment de références historiques.

Régis Penet effectue aussi un travail remarquable. L’artiste reste dans des dispositions artistiques qu’il maîtrise pleinement, certes conventionnelles mais cohérentes avec ce type de sujet réaliste et contemporain. La chose la plus ardue pour le dessinateur reste évidemment la représentation de ses personnages qu’il convient de reconnaître dans sa chaque vignette, tâche qu’il parvient à honorer tout particulièrement.

Un volume bien efficace qui continue à entretenir un mystère bien en phase avec la guerre des espions et l’opposition des deux blocs.

Par Phibes, le 23 mai 2022

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