AIRBORNE 44
Génération perdue
Le 14 mars 1945, alors que Berlin est pris entre deux feux, Aurelius Krüger a été convoqué par son ancien camarade de promotion Wilhem Geisel à l’office central pour l’économie du Reich. Contre l’assurance que son oncle Otto, malade, ne soit pas envoyé sur le front, Aurelius accepte d’assurer la sécurité de son ami et de Solveig Hënzel, la fille d’un de leur commanditaire, pour un convoyage secret à destination de l’Autriche. Pendant ce temps, au camp de concentration de Dora, au cœur de l’Allemagne, Nathan et Nadia subissent de plein fouet le joug de leurs tortionnaires nazis. Obligés de participer à la construction de missiles sous les ordres de l’ingénieur Stadler, ils attendent le moment propice pour s’évader. Celui-ci va arriver lors d’un transport de personnels auquel va se joindre le scientifique. Enfin libres, les deux jeunes fuyards finissent par croiser le chemin de Jörg, un déserteur, et se réfugient dans un sanatorium abandonné. Alors qu’ils tentent de reprendre quelques forces, ils sont bientôt rejoints par Aurelius et Solveig. C’est dans ces lieux isolés que leurs sinistres poursuivants vont leur amener celui avec lequel Geisel, désormais mort, avait rendez-vous. Cette apparition ne va certes pas être pour plaire aux anciens évadés de Dora mais va permettre à Aurelius de comprendre les véritables tenants et les aboutissants de leur mission.
Par phibes, le 27 novembre 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782203133815
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Notre avis sur AIRBORNE 44 #7 – Génération perdue
Toujours très inspiré par sa superbe saga historico-guerrière, Philippe Jarbinet vient ajouter un nouveau cycle à cette dernière. Cette fois-ci, l’auteur a pris le parti de traiter la seconde guerre dans ses dernières semaines et ce du côté allemand. C’est donc dans des ambiances de débâcle, dans un Berlin déliquescent suite aux bombardements, que nous entamons le récit dont les péripéties vont être portées par un soldat du Reich, ô combien amer.
A l’appui d’un prologue pleinement efficace où il est question de quête de justice, Philippe Jarbinet donne le ton de son histoire et nous invite à en comprendre la motivation en nous renvoyant quelques 24 ans plus tôt, au cœur d’une Allemagne complètement dévastée, en pleine débandade. Nous suivons pour cela Aurelius Krüger et la mission périlleuse à laquelle il va devoir se plier.
Ce premier volet initie, une fois encore, une intrigue, inspirée de faits réels, qui se veut bien enveloppante. L’auteur n’hésite pas, pour ce faire, de jouer sur plusieurs destinées (celle d’Aurelius et Solveig, celles de Nathan et Nadia, celle de Stalder), et de les faire se croiser avec une bien belle maîtrise. Dans un alternat constructif et dynamique, les événements s’enchaînent donc, au fil de rebondissements à sensations, pour déboucher judicieusement sur quelques aveux attendus.
Il ne fait aucun doute que l’auteur mène son équipée dans le respect de l’Histoire du 3ème Reich et de sa décrépitude. A grand renfort de références militaires et politiques propres au régime allemand, il tisse un cadre des plus rigoureux. Il n’hésite pas même à faire intervenir des personnalités allemandes réelles telles Von Braun (le créateur du V2) ou à s’appuyer sur des sites authentiques (camp de concentration de Dora).
Depuis les débuts de cette série, Philippe Jarbinet s’est imposé un style pictural, en couleurs directes. A n’en pas douter, l’artiste démontre, dans cet opus, la maîtrise de sa palette via des illustrations exceptionnelles, riches en détails de toutes sortes et surtout d’un réalisme époustouflant. Les paysages enneigés sont superbes et tranchent avec le côté tragique de certaines évocations (surtout quand le sang coule). Les personnages sont vraiment représentatifs, convaincants dans leurs expressions et leurs attitudes. Idem dans leur féminité lorsqu’il s’agit de la belle Solveig.
Une ouverture prenante d’un quatrième cycle guerrier à la hauteur des précédents qui a l’avantage d’être lu par tout le monde, même par ceux qui ne connaissent pas la série. Vivement la suite !
Par Phibes, le 27 novembre 2017
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