ALIX
Le testament de César

En l’an 46 avant J.C., alors que César est parti en Hispanie pour une nouvelle campagne guerrière, le Général Galva a convoqué ses amis Alix, Enak et le grec Thessalos pour les inviter à fêter ses retrouvailles avec ses filles Cécilia et Aurélia, et également à participer au mariage de cette dernière. La veille des noces, au domicile des Severus où réside la jeune promise, Alix et Cécilia sont agressés par un trio de brigands sans réelle motivation. Plus tard dans la soirée, la fête battant son plein, Aurélia est sauvagement assassinée. Considérant la radicalité de ces actes et les indices qu’Alix ne tarde pas à glaner, il ne fait aucun doute pour ce dernier que quelque chose de sournois se trame dans son entourage et qui aurait un rapport avec le testament laissé par César au Temple de Vesta avant de partir.

 

Par phibes, le 28 octobre 2010

Notre avis sur ALIX #29 – Le testament de César

C’est en ce début d’année 2010 que Jacques Martin, l’illustre initiateur de cette saga historique (et bien d’autres telles Jhen, Orion, Keos, Loïs et plus moderne Lefranc) nous a quitté et a, de fait, transformé Alix, son personnage de 28 équipées, en petit orphelin. Malgré ce vide cruel, l’intrépide gallo-romain a décidé de persévérer dans ses aventures grâce aux efforts avertis de Marco Venanzi, auteur reconnu pour son travail authentique dans des séries comme Masquerouge, Hidalgos ou Les templiers.

A n’en pas douter, l’aura du grand scénariste est toujours présente dans ce nouveau récit. Cadré historiquement sur la période lié au règne de Jules César, il reprend les personnages qui ont agrémenté des péripéties antérieures et les mêlent au présent opus (César lui-même croisé dernièrement dans Roma Roma, le Général Galva dont la première apparition était dans La griffe noire). Forte de cette structure habilement établie qui se veut également didactique, l’histoire contée est l’occasion de nous plonger dans une manipulation diabolique doublée de meurtre dont Alix va essuyer en quelque sorte les plâtres.

Aussi, celui-ci s’impose à tous, à la faveur des évènements heureux ou malheureux, comme un limier ancestral hors pair, digne de figurer dans le topliste des enquêteurs de police. Armé d’un pouvoir de déduction impressionnant, le héros trace son chemin tortueux dans une affaire riche en péripéties qui porte vers le haut l’intérêt de ses mésaventures. Son jeu d’investigateur couplé à celui de manipulé, agrémenté d’un zeste d’amourette interdite, est bien entreprenant malgré l’apathie préjudiciable de certains de ses compagnons ou adversaires.

Au niveau graphique, le rendu en ligne claire est conforme à celui des épisodes précédents de telle manière que les adeptes retrouveront leurs marques facilement. Le trait de Marco Venanzi est délicat, rigoureux quant aux ambiances historiques romaines instituées par un superbe travail sur les décors et les personnages. Malgré une raideur perceptible dans l’animation de ces derniers, le résultat graphique est probant et donne réellement envie de rester dans les pas du héros.

Une équipée romaine antique aux ambiances policières très sympathiques, qui rassure sur le fait qu’Alix n’est pas tombé dans les oubliettes et qu’il peut encore, grâce au talent d’auteur comme Marco Venanzi, vivre de nouvelles aventures trépidantes.

 

Par Phibes, le 28 octobre 2010

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