AMOURS FRAGILES
Le dernier printemps

1942 – Sud de la France, Martin Mahner, soldat allemand se souvient…

Flash-back : Berlin 1932, Martin Mahner, étudiant, passionné de lecture, timide, mène une vie paisible dans l’Allemagne d’avant-guerre en pleine crise, témoin de la montée du nazisme. Loin de ces idées et réticent à leurs convictions, Martin ne se manifeste pourtant pas face à l’élan partisan SS de ses parents.
Isolé dans ses rêves et ses lectures, il voit arriver, un jour, dans l’appartement de l’autre côté de la rue, une jeune fille très jolie, qui le trouble énormément.
Romantique, Martin découvre les sentiments et les émotions en même temps que la dureté des mouvements d’extrême droite.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AMOURS FRAGILES #1 – Le dernier printemps

Amours fragiles est avant tout une superbe histoire d’amour mais sans n’être que ça. Le sujet n’est pas tendre et malheureusement, les histoires d’amour n’ont pas toujours le temps d’exister d’autant plus en temps de guerre.
C’est donc de ce thème difficile que les auteurs ont choisi de parler ainsi que de la guerre racontée par un allemand devenu soldat par la force des choses et qui devra se soumettre comme la plupart de ses jeunes compatriotes enrôlés involontaires. Non seulement le sujet aborde la guerre mais également la liberté de penser, de s’exprimer et même d’aimer compte tenu des nouvelles lois mettant les juifs à l’index, les rejetant comme des pestiférés et n’hésitant pas à les traiter comme des animaux. Le vocabulaire choisi est souvent cru. Le climat est sans équivoque. Derrière un aspect calme et parfois insouciant du à l’ambiance du milieu étudiant avec ses blagues potaches, ses dragues et ses rêves, s’incruste un tableau douloureux et cruel sur la maltraitance des juifs. Et ce n’est que le début puisque nous sommes en 1932.

Autant le dire tout de suite, cet album est une magnifique surprise. L’histoire est profonde, captivante et malgré son thème récurrent, ne tombe ni dans le mélo ni dans la mièvrerie. La narration, fluide, entraîne la lecture d’un bout à l’autre des 85 pages sans dire ouf, et le dessin, très personnel, tirant vers la ligne claire, laisse une grande place aux émotions.
Beaucoup de personnalité dans le dessin mais aussi dans les couleurs où les orangers côtoient facilement des verts peu frais. Ces mariages cuivrés sont absolument magnifiques et donnent une ambiance intime très originale.

Tout dans cet album laisse ressortir le plus et le moins. Les auteurs amènent des scènes qui donnent envie de rêver et les brisent aussitôt en les replaçant dans le contexte. C’est tout et son contraire. Le rêve, les possibilités mais aussi les réalités empêchant souvent que les choses se passent…tout simplement.

Ce premier tome d’Amours fragiles est une superbe réussite que je recommande sans hésiter.
A lire et à relire en attendant la fin à venir très prochainement sous le titre annoncé « Un été à Paris ».

Par MARIE, le 26 février 2006

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