AMOURS FRAGILES
Maria

1943, Allemagne.
Maria s’est trouvée, avec sa petite Alice, un petit poste de secrétaire médicale auprès d’un ami de son père. Elle finit par découvrir que le fils de son patron, Otto, publie clandestinement des tracts appelant à la résistance. Elle va alors lui proposer son aide, pouvant ainsi exprimer son dégout pour les nazis. De son côté, Martin, enrolé bien malgré lui dans la Wermarcht n’arrive pas complètement à se faire à cette réalité qui va à l’encontre de ses principes…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AMOURS FRAGILES #3 – Maria

On retrouve ces personnages qui continuent de bien évoluer. Il se dégage de cette série une étrange ambiance mélancolique, comme si les personnages, craignant sans cesse d’être dénoncés, vivaient sur le fil du rasoir.

Et ils sont si terriblement humains ces protagonistes, si proches de nous que l’on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un ami, d’un voisin, et de voir comment ils peuvent être trahis, comment ils peuvent être simplement observés du coin d’un store, la délation comme arme de protection, la resistance dans l’ombre d’un pardessus.
Ce sont des allemands, certes, mais surtout ce sont des hommes et des femmes qui souffrent, qui ne sont pas en accord avec la haine qui les entoure. Ici, plus de véritable vainqueurs, ni de super hommes bravant les forces du mal !

Le scénario est donc à la fois très fin et très subtil, se permettant même le luxe d’être un brin didactique sans trop en faire. Mise à part le fond de l’histoire je trouve que c’est aussi profondément ultra réaliste. Les "héros" ne sont pas épargnés, ils souffrent et payent le prix fort aussi. Ce troisème tome est quand même très axé sur Maria et son parcours. On alterne les scènes de vie de famille avec sa petite, et les scènes plus politisées ou elle achemine des tracts ou sert d’intermédiaire. Mais le ton est tellement tranquille aussi que, parfois, malgré la gravité de cette époque, on ne peut plus échapper à cette fatidique Histoire, que tous devront payer pour le péché des autres !

Le dessin, au début je ne m’y suis pas trop fait, bien qu’il soit vraiment très agréable, Peut-être manquait-il d’expressivité ?  Je ne sais pas. Toujours est-il que, progressivement, il m’a plu et qu’à la fin je me suis même vu me dire "quelle belle case". Je crois qu’il faut prendre le temps d’entrer dans cet album mais que l’on s’y fait assez bien !
Une excellente surprise en tout cas !

Par FredGri, le 17 septembre 2007

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