ARELATE (COULEUR)
Atticus

Vitalis, à qui on a retiré sa femme et son fils, se donne comme objectif de les retrouver coute que coute. Pour cela, il engage des hommes pour fouiller partout. Mais toute cette tension le rend très irritable, et alors qu’il se promène dans les rues il se vexe d’une remarque qu’un des hommes de Caius lui fait en le croisant. C’est le bon prétexte pour se lancer dans une bagarre qui va ensuite obliger Olympus, le maître de Vitalis, à s’amender pour son esclave. Vitalis sent bien que la situation ne s’arrange pas, d’autant qu’il tourne le dos à son ami Atticus…
Malgré tout, les jeux pour le nouvel amphithéâtre commencent, et Vitalis s’en sort assez bien.
Mais le gladiateur s’est tout de même fait des ennemis qui complotent dans son dos…

Par fredgri, le 1 juillet 2013

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Notre avis sur ARELATE (COULEUR) #3 – Atticus

Dans ce troisième tome Vitalis est plus que jamais le centre de toute l’intrigue. Et même si sa route croise celle d’Atticus, d’Olympus, voir même celle d’Alfia qui a des vues sur lui, il est bel et bien celui qui rythme le récit, qui donne le ton de l’ensemble.
Mais ce Vitalis, qui souffre de l’absence de sa femme et de son fils, commence à redevenir celui qu’il était avant d’être gladiateur, c’est à dire impétueux, bon buveur et bagarreur. Il remet en question ses amitiés et ne semble plus trop accepter qu’on lui fasse la moral, malgré ses évidentes erreurs. Les deux scénaristes reviennent donc légèrement sur le travail effectué sur le personnage qui s’était de plus en plus affiné au fur et à mesure, d’autant que les jeux arrivent et vont faire basculer l’album vers un récit plus démonstratif. Mais c’est aussi une adroite façon de revenir sur l’un des objectifs de cette série qui consiste tout de même à présenter le côté "historique" ou tout du moins de se baser sur la riche documentation accumulée en amont.
Ainsi, et c’est appuyé par le passionnant dossier en fin de volume, nous voyons se dérouler les jeux de façon très fidèle. Chaque moment est précisément exposé, on peut être surpris devant certain passages, on peut s’interroger, mais tout est minutieusement décris ensuite. C’est vraiment très très enrichissant ! Une très grande leçon d’histoire romaine extrêmement didactique.

Mais tout ceci ne serait rien sans le dessin de Laurent Sieurac qui s’est incroyablement affiné depuis le volume 2, rajoutant en précision sur les décors, sur les "costumes". De plus, la technique au lavis a elle aussi gagné en finesse, donnant une variété de modelés, de drapés absolument magnifiques. L’ambiance qui se dégage de ces planches rajoute un côté réaliste et très crédible à l’histoire qui du coup se lit d’une traite, mais surtout se suit des yeux sans en lâcher une goutte !
Il faut dire qu’entre le Arelate 2 et 3 l’artiste a réalisé le Erik le rouge 1 pour Soleil et ce fut pour lui l’occasion de préciser davantage son dessin !

Ce troisième album conclue le premier cycle. On a l’impression qu’une époque se termine pour Vitalis. Ses succès aux jeux, cette femme qui s’intéresse à lui, mais aussi cette dette qui s’agrandit avec son maître, ses ennemis qui complotent dans l’ombre, entre autre mauvaises surprises… On regrette juste un peu que certain personnages secondaires soient passés à l’as le temps de ce volume.
Le scénario est très bien équilibré dans son ensemble, il y a de l’action, du suspense, tout en restant malgré tout sans concession. Vitalis n’est pas un héros très charismatique, les auteurs ne lui cherchent pas d’excuses particulières. Et c’est intéressant de voir ce petit côté anti-conventionnel assez sympathique !

Un très bel album qui permet de voir tout le talent d’un auteur au sommet de son art !

Par FredGri, le 1 juillet 2013

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