ARELATE (COULEUR)
Hortensis

Hortensis continue de comploter dans son coin, en n’hésitant pas à payer avec de la fausse monnaie. Ce qui finit par intriguer Crassus, un trafiquant local, qui décide de voler le moule à frapper la monnaie d’Hortensis. De son côté, Vitalis apprend que Carmilia se trouve à Lugdunum, il faut donc absolument qu’il trouve le moyen de l’y retrouver. En parallèle, Tibérius et sa corporation échafaudent un plan d’escroquerie, allant jusqu’à incendier certaines propriétés… Mais le feu s’étend vite…

Par fredgri, le 12 mai 2016

Notre avis sur ARELATE (COULEUR) #5 – Hortensis

La nouvelle campagne Ulule s’étant terminée avec succès, ce cinquième volume d’Arelate sort enfin et nous ramène auprès de Neiko, de Vitalis, d’Hortensis et des autres !

Une très belle plongée dans ces rues ou chaque détails a été scrupuleusement travaillé et vérifié auprès d’experts de la culture romaine ! Et le résultat est fascinant, car on sent bien que les auteurs tiennent absolument à ancrer le récit dans un cadre très réaliste et précisément étudié.

Toutefois, même si cette visite guidée reste le principal propos de la série, il ne faut pas oublier que c’est particulièrement prenant aussi, avec un scénario très habilement dosé, qui mélange plusieurs pistes narratives, qui permettent aux divers personnages de s’affiner, de suivre leur propre développement !
On a peut-être parfois du mal à distingue qui est qui, entre celui qui porte une barbe et l’autre non, entre tel complot, telle manigance pour escroquer le voisin… Mais cette complexité participe aussi au charme de cette intrigue particulièrement fouillée qui permet ainsi d’aborder toutes les strates de cette société très compartimentée, avec ses codes, ses us et coutumes… On rentre dans l’histoire par le biais de la fiction, mais une fiction qui reste didactique et instructive ! Avec aussi un très intéressant dossier final qui revient sur la façon de concevoir les rues, les fontaines, l’art de la couleur dans l’architecture… C’est très impressionnant d’érudition !

Il faut dire que Laurent Sieurac (soutenu par Alain genot) inscrit chacune de ses planches dans une volonté de rendre ce qu’il représente le plus cohérent possible, avec ce réalisme assez doux, ses teintes ocres ou bleues qui magnifient chaque scène, c’est très beau !
L’artiste connait son sujet sur le bout des doigts et ça se voit. Ses héros sont avant tout des hommes normaux qui évoluent dans ces rues pavées, ils sont loin de ces représentations stéréotypées propre aux grands péplums hollywoodiens et j’avoue que j’aime beaucoup ces ambiances assez tranquilles qui fleurent bon l’authenticité !
Une série hors norme, fascinante !

Je vous conseille de vous récupérer, si ce n’est déjà fait, les albums précédents (voir même l’intégrale des trois premiers volumes), car cette série mérite réellement de figurer dans toutes bonnes bibliothèques !

Très recommandé !

Par FredGri, le 12 mai 2016

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