ARELATE (COULEUR)
Glanum

De retour à Arelate après son triomphe à Lugdunum, le gladiateur Vitalis reprend l’entrainement, mais doit composer avec des douleurs récurrentes à la jambe. Il envisage de se rendre à Glanum pour espérer une guérison. Parallèlement, la cité est perturbée par des vols de blé. Neiko est chargé d’enquêter, afin de démasquer les responsables.

Par v-degache, le 17 avril 2021

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Notre avis sur ARELATE (COULEUR) #7 – Glanum

La saga de Vitalis, tailleur de pierre qui renonça à sa citoyenneté et devint gladiateur, se poursuit avec ce Tome 7 d’Arelate de Laurent Sieurac et Alain Genot. On retrouve le marqueur de la série, à savoir une rigueur historique dans la reconstitution de l’Empire romain, et une enchevêtrement de destins personnels, avec pour épicentre la cité antique d’Arles.

Comme le titre de ce tome 7 le laisse présager, la cité de Glanum (aujourd’hui située à côté de Saint-Rémy-de-Provence) est le cadre de ce nouveau chapitre. La reconstitution graphique par L. Sieurac de celle-ci est majestueuse, redonnant vie à cette ville qui fut occupée dès 800 av JC, et qui bénéficia d’une forte attractivité grâce à sa source et aux activités connexes qui vinrent s’y greffer.
Vitalis, aka Ursus, s’y rend après son combat victorieux à Lugdunum, afin de soigner une jambe douloureuse. Comme pour les autres tomes, l’alliance du travail du chercheur Alain Genot, et le trait habile et précis de Laurent Sieurac pour tous les décors urbains et architecturaux fonctionne à merveille. Et quant à ce qui se prépare dans le Tome 8, on ne peut que se frotter les mains à l’avance …
L’amateur plus ou moins éclairé de l’Antiquité romaine trouvera son bonheur, s’attardera sur les planches, reviendra en arrière, relira le tome une fois parcouru le dossier historique final, qui, au contraire de certaines productions BD, porte bien son nom !

Quant à l’histoire, elle mobilise parfaitement, comme pour chaque tome, la vie quotidienne de l’époque. Si la gladiature avait marqué fortement le début de la saga Arelate, et qu’elle est toujours présente (on prend encore un grand plaisir à voir évoluer les personnages dans le ludus d’Olympus), les problématiques liées à l’urbanisme, au développement commercial de l’Arles antique, ainsi qu’à la pratique de la médecine prédominent ici.
Ainsi, des disparitions de quantités importantes de blé, sur lesquelles Neiko va enquêter, sont au cœur de l’intrigue, alors que Arelate poursuit son essor économique, ainsi que sa recomposition urbaine.

L’intérêt de la série est d’avoir fait de cette vie au quotidien des habitants de l’empire, à la fin du Ier siècle, le cadre d’une fiction historique qui n’a rien à envier aux intrigues de palais ou luttes de puissants traitées dans d’autres séries BD. L’insertion des dernières recherches archéologiques dans quasiment chaque case donne à la fresque une crédibilité indéniable, sans pour autant faire passer les enjeux narratifs au second plan.

Le tome 7 d’Arelate amorce de belle manière un nouveau cycle qui nous réserve surprises et voyages dans l’Empire romain. Cette plongée dans le Glanum antique est un vrai plaisir pour les yeux, et les aventures de Vitalis, Hortensis, Crassus, Neiko et les autres continuent de nous tenir en haleine !

Par V. DEGACHE, le 17 avril 2021

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