ASTRID BROMURE
Comment atomiser les fantômes

Sa préceptrice ayant démissionné et les écoles privées du quartier étant complètes, la rentrée scolaire d’Astrid semble bien compromise. Seul, le pensionnat de Canterville qui se trouve à la campagne peut lui permettre de poursuivre ses études. Ce dernier jouissant d’une très bonne réputation et malgré des frais d’inscription outranciers, les parents acceptent de l’y envoyer. Sachant qu’elle va pouvoir partager ses journées avec de nouvelles amies, Astrid intègre l’école avec un réel plaisir. Mais, une fois franchi le perron, elle découvre vite, sous les révélations de Mademoiselle Poppyscoop, son institutrice, que la vaste demeure conserve en son sein une inquiétante légende liée à la famille Canterville. En effet, depuis l’explosion dont la bâtisse a été la proie et qui a nécessité sa reconstruction, les fantômes de toutes les victimes hanteraient les lieux. Effrayée par ces révélations, Astrid va chercher à se rassurer auprès de ses nouvelles camarades de chambrée, les jumelles redoublantes Gladys et Rebecca.

Par phibes, le 15 février 2016

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Notre avis sur ASTRID BROMURE #2 – Comment atomiser les fantômes

Astrid Bromure semble s’installer dans la durée et c’est tant mieux ! En effet, lors du précédent épisode qui permettait de faire la connaissance de ce petit personnage plein de sympathie et de pétulance et son univers très british, Fabrice Parme avait trouvé la tonalité et le cadre capable de lui permettre d’initier d’autres rendez-vous.

Ce deuxième volet revient comme il se doit nous replonger dans le quotidien de la jeune Astrid qui est appelée cette fois-ci à faire la rentrée scolaire. Toujours aussi isolée dans son univers familial bourgeois, cette dernière trouve enfin l’occasion de faire aventure commune avec non pas des animaux comme dans le tome 1 mais avec des enfants de son âge. Pour cela, elle quitte le cocon familial pour un établissement scolaire où d’autres surprises l’attendent.

Il ne fait aucun doute que le divertissement est à nouveau au rendez-vous, dispensé par des évènements qui, ici aussi, se nourrissent d’un imaginaire enfantin. S’il n’est plus question de souris ou de chat qui parlent, il y est toutefois évoqué l’apparition de fantômes avec lesquels Astrid va avoir maille à partir. Fort de ce concept qui réunit esprits surnaturels et pensionnat pour jeunes filles, on ne manquera pas de faire immédiatement le lien, certes de façon assez éloignée, avec l’univers de J.R Rowling et Harry Potter.

Evidemment, Astrid, même effrayée par le contexte qui l’entoure, tire profit de cette équipée ectoplasmique en usant une fois encore d’une truculence qui lui sied à merveille. Sur ce point, Fabrice Parme joue la carte de la dérision, dans une espièglerie ambiante et une ardeur juvénile qui font mouche et qui donnent l’occasion, lors de nombreux rebondissements dont fait les frais la jeune fille, de se gausser généreusement.

La partie graphique confirme le trait stylisé de l’artiste mis en avant précédemment. D’une finesse remarquable et d’un esthétisme rafraichissant, les dessins que l’on découvre à la faveur de vignettes bigarrées qui s’alignent sur de nombreux formats, restent de haute volée et portent un message moderne et pleinement appréciable par toute la famille.

Une deuxième aventure pleinement désopilante qui donne envie de retrouver la petite Astrid de nouvelles dispositions. Preuve en est que la petite Astrid Bromure commence à prendre de l’envergure !

Par Phibes, le 15 février 2016

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