Au cœur de la Terre
Première partie

En compagnie de son ami inventeur Abner Perry, le jeune David Hinnes entreprend de tester une nouvelle foreuse, mais contre toute attente, tous deux se retrouvent dans une étrange contrée souterraine, appelée Pelucidar. Tout semble baigné par un astre qui illumine perpétuellement ce pays mystérieux. Les deux « terriens » découvrent ensuite que vivent ici des races de dinosaures sensées avoir disparues depuis de milliers d’années, côtoyant des tribus ou se mêlent des gorilles chasseurs, des hommes ptérodactyles et des humains… Très vite, David fait la connaissance de la belle Diann, alors qu’il vient de se faire capturer avec Abner. La jeune femme lui plait, mais un matin, elle a disparu. Dorénavant, le jeune homme n’a qu’une idée en tête, la retrouver…

Par fredgri, le 25 décembre 2023

Notre avis sur Au cœur de la Terre #1 – Première partie

Edgar Rice Burroughs est plus que jamais au centre de l’actualité BD avec quelques adaptations récemment parues chez Glénat, comme La Princesse de Mars (Cycle de Mars), du Monde oublié (Caspak) et bientôt Tarzan, l’homme singe. Voir arriver le Cycle de Pelucidar semblait être une évidence (et pourquoi pas prochainement ceux de Vénus et de la Lune, qui sait… !!!), tant le personnage de David Hinnes reste l’un des plus important de l’écrivain, allant même jusqu’à croiser Tarzan lui même, au gré de ses aventures.

Pour les besoins de cette adaptation, Jean-David Morvan a pas mal limé le matériau original, mais c’est aussi le propre de ce style d’exercice, d’autant qu’ici, on sent bien que la volonté est de garder le rythme échevelé du récit, et donc de dégager les parties un peu trop descriptives, comme l’intro ou les véritables raisons de ce voyage souterrain qui va amener David et Abner à Pelucidar. Ici, point de détails superflus, dès les premières pages, nous plongeons au cœur de l’action, les deux héros se retrouvent poursuivis par des bêtes féroces, capturés par une tribus de primates, basculés dans une arène pour combattre une hyène géante avant d’être réduits à l’esclavage par des gorilles chasseurs… Et on n’en est qu’à la page 25…
On ne perd donc pas de temps à tenter de mieux connaître David et son acolyte, ça n’est pour l’instant pas très utile. Cependant, il faut aussi reconnaître que c’est aussi le propre de l’écriture de Burroughs, champion du feuilleton/pulp qui va à 100 à l’heure, de l’écriture enlevé et efficace. Il écrivait vite et se cantonnait aussi assez souvent à des figures héroïques archétypales, plein de testostérones, qui se bornaient à aller sauver de magnifiques princesses en détresse. David Hinnes est en tant que tel une sorte de double de John Carter, Carson Napier ou même Bowen Tyler, un héros qui se transcende dans l’aventure pure, affrontant des créatures monstrueuses pour sauver celle qu’il aime…
On est dans les années 20, la figure héroïque est différente de celle d’aujourd’hui, comme l’explique très bien Patrice Louinet dans le dossier final qui décortique à la fois l’œuvre de Burroughs, sa vision littéraire et ses principaux thèmes.

Un premier volume qui adapte donc la moitié du premier roman (sur 7) plante très bien le décor et les enjeux pour la suite. On croise les doigts pour que la suite puisse continuer dans le même élan. D’autant que le travail de Rafael Ortiz est vraiment de qualité aussi, très dynamique et très expressif.

Pour les amateurs de Burroughs, d’aventure et d’action.

Par FredGri, le 25 décembre 2023

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