AXOLOT
Volume 3

 
Avez-vous remarqué que parfois, dans un magazine, dans un journal ou sur un site internet, la lecture de longs articles finit par vous barber même s’ils vous intéressaient au départ, et que vous glissez alors vers la lecture de petites brèves percutantes qui vous "appellent" depuis les marges ou depuis les bords de l’écran où elles se trouvent ?

Vous allez me dire que c’est par fainéantise qu’on finit par être ainsi déconcentré, détourné, ou à cause de la fatigue des yeux. Et c’est probablement vrai, au moins en partie. Mais c’est aussi grâce à l’attrait sur nous qu’exercent ces à-côté. Ça peut être dû à des photos intrigantes ou "alléchantes"… Ça peut être aussi dû à des titres accrocheurs. Mais… Et alors ? N’est-il pas normal d’être interpellé par quelque chose d’extra-odinaire ?! Si !

Deux cas, alors : soit l’information est bidon, soit elle est vraie. Et bien là, vous allez vous régaler, car Axolot, c’est une mine de petites informations croustillantes ou sidérantes, aberrantes ou merveilleuses, incroyables ou flirtant avec le fantastique, mais vraies ! Une mine de faits divers réels dont vous pouvez retrouver la trace dans la presse contemporaine ou plus ancienne, française ou étrangère. Et c’est la concentration de ces courts récits en recueils qui fait de ces albums Axolot des lectures "plaisir" mais aussi des lectures intelligentes. Et ce dans tous les registres.

L’univers et la société étant faits de cycles, certaines histoires extraordinaires n’ont peut-être pas attendu la parution des BD Axolot pour qu’enfin vous les connaissiez. L’affaire du col de Dyatlov, par exemple, intriguera ceux qui n’en avaient jamais entendu parler mais ça ne sera qu’un rappel pour ceux qui savent qu’au moins trois livres sont déjà parus sur le sujet (le livres de Anna Matveeva, celui de Keith McCloskey et celui de Alan K. Baker)… Qui savent qu’un film a été tourné, aussi, qui retrace l’événement ; film réalisé par Renny Harlin. Qui savent peut-être aussi qu’un jeu video existe qui s’est inspiré des faits, ou que des chansons de divers groupes en parlent… Ce constat est d’ailleurs le même pour tous les récits d’Axolot : soit on découvre les choses, soit on savait déjà mais en ce cas, on en reprofite autrement !

Et l’actualité aidant, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle entre le premier récit où l’on apprend que le témoignage d’un fantôme a pesé il y a fort longtemps sur la décision d’un tribunal et le procès du meurtre de la petite Fiona (Riom, novembre 2016) ; procès dans lequel une médium a été entendue à la barre et dont le témoignage a bouleversé l’audience lorsqu’elle a annoncé qu’elle savait où reposait le corps de la jeune victime qui jusque là restait introuvable parce que c’est la défunte qui lui aurait dit ! Bon, sauf que le témoignage de cette médium était semble-t-il peu sérieux et que le fantôme américain reste donc officiellement le seul a avoir influencé une décision de jsutice, mais bon, voilà, quoi !

Allez, j’arrête de vous saouler car cette chronique devient justement un long texte dont vous allez bientôt vous lasser pour aller vers plus simple et plus attirant. Je ne rajoute donc qu’une chose : bonne lecture d’Axolot ! Et qu’un coffret sort, qui rassemble les tomes 1 à 3 ! Un chouette cadeau de Noël, si vous voulez mon avis !
 

Par Sylvestre, le 18 novembre 2016