BATMAN DARK CITY
Failsafe

Après le run de Tynion IV, c’est au tour de Chip Zdarsky de devenir le scénariste attitré de Batman (alors qu’il assure en parallèle l’écriture de Daredevil, chez Marvel !). Et autant le dire, il fait un démarrage plutôt réussi.
En effet, il reprend des éléments du run de Morrison sur la Justice League, du temps de La Tour de Babel, quand les fichiers secrets de Batman ont été dérobés par Ra’s Al Ghul, révélant toutes les faiblesses de la League.
Le héros de Gotham est réputé pour son caractère extrêmement calculateur, sur sa capacité à tout prévoir, à tout connaître de ses adversaires, comme de ses amis. Ainsi, il est cette fois cette fois confronté à sa propre contre-mesure, l’arme qu’il a lui-même conçu pour le neutraliser si jamais il devient un danger pour les autres.

Le prétexte n’est certes pas très nouveau, en soi, mais il survient dans une période ou le héros est fragilisé de tous les côtés, ou il se remet très fortement en question. Il a pratiquement tout perdu, sa fortune, sa maison, la femme qu’il aime, la jeune génération est plus active que jamais pour reprendre le flambeau et il doit se terrer dans des QG de fortune. L’intervention de ce robot, ce Failsafe, arrive donc dans une période de très grosse remise en question, et encore plus, maintenant qu’il doit composer avec le symbole même de sa paranoïa, une arme ultime, fruit de ses nombreux calculs sur le monde qui l’entoure et tous ceux qui le composent, lui inclut !

L’écriture de Zdarsky est plutôt vive et très tendue. On alterne les scènes d’action très impressionnantes, de dialogues, avec des back-up qui se concentrent sur Catwoman sur un combat intérieur de Bruce Wayne.
C’est une excellente surprise que ce volume, servi graphiquement par Jorge Jimenez au sommet de son art ! Du très beau travail !

Très conseillé !

Par FredGri, le 17 février 2023