BLAKE ET MORTIMER
L'art de la guerre

Le capitaine Blake doit prononcer un discours lors d’une session au siège des Nations Unies, à New York. Il est accompagné du professeur Mortimer. 

A leur arrivée, ils sont sollicités par l’agent spécial O’Rourke, du FBI. La police vient d’arrêter un homme qui semble dérangé. Il a dégradé une stèle égyptienne au Metropolitan Museum en y gravant « Par Horus demeure ». Des mots qui ont immédiatement intrigué le conservateur, qui connait l’affaire de la Grande Pyramide. 

Blake et Mortimer se rendent donc au bureau new-yorkais du FBI. Ils vont rapidement reconnaitre l’amnésique. 

Par legoffe, le 20 octobre 2023

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Notre avis sur BLAKE ET MORTIMER #HS – L’art de la guerre

Il n’est pas surprenant que FLOC’H ait été invité à apporter sa contribution à la série Blake et Mortimer car c’est un grand nom de la Ligne Claire. La seule chose étonnante, finalement, est que ça ne soit pas arrivé plus tôt ! 

Et, graphiquement, on savoure chacune des pages. Son style est bien reconnaissable, pas totalement éloigné de la série principale, mais suffisamment atypique pour rejoindre Le Dernier Pharaon dans un traitement  distinct, maintenant intitulé  Un autre regard sur Blake et Mortimer  par Dargaud. Une vraie aventure de nos héros, donc, mais éditée sous un format légèrement différent et bien plus épais. De la belle édition, au passage, au style rétro, magnifiquement imprimée sur papier mat. 

Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet ont été inspirés par le Mystère de la Grande Pyramide, comme Schuiten, Van Dormale et Gunzig avant eux. Le scénario, toutefois, est plus classique, moins fantasmagorique, ce qui le rendra accessible à un plus large public. 

Le cadre, en effet, est réaliste. Nos héros sont invités au nouveau siège de l’ONU, à New York pour un discours. Mais, comme souvent, leur voyage prendr une tournure inattendue. Ils vont, ainsi, retrouver une vieille connaissance sur leur chemin. Avec elle plane une menace, faisant de l’album un récit mêlant risques terroristes et espionnage. 

La reconstitution des années 1950 aux Etats-Unis est très réussie grâce au travail graphique de FLOC’H. Les personnages sont reconnaissables entre tous, et – malgré tout – atypiques. Les visages et les scènes sont plus figés que d’ordinaire. C’est la patte du dessinateur, parfaitement reconnaissable, rassurante et déstabilisante à la fois.

Se retrouver au siège de l’ONU au début de la Guerre Froide est aussi intéressant, qui plus est en compagnie de nos héros légendaires. C’est toujours un plaisir de les retrouver, même si l’intrigue, ici, souffre d’un léger manque de rythme. Ce n’est pas, pour moi, une aventure majeure de Blake et Mortimer, mais elle vaut le détour, malgré tout, ne serait-ce que pour apprécier les dessins de FLOC’H.  

Par Legoffe, le 20 octobre 2023

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