BRUNO BRAZIL
Des Caïmans dans la rizière

Gina Loudeac, citoyenne française, joue à la parfaite touriste en visitant la capitale de la Thaïlande, Bangkok. Au détour d’une rue, elle devient le témoin d’une fusillade à l’issue de laquelle le poursuivi, un agent secret en fuite, blessé mortellement, lui demande de se mettre en rapport avec Bruno Brazil pour lui remettre un briquet. Grâce à la débrouillardise de Maï, son jeune guide, la belle blonde parvient à trouver l’agent secret qui, après examen dudit briquet, l’informe de la gravité de la situation : un ancien officier impérial japonais tiendrait au secret le prototype d’une fusée "superkamikaze" datant de la seconde guerre qui, s’il elle explosait, pourrait provoquer la fin du monde. Le Commando Caïman va se faire un devoir de se mouiller pour retrouver cette fameuse fusée et ça se règlera en pleine rizière thaïlandaise.

Par phibes, le 28 février 2010

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Notre avis sur BRUNO BRAZIL #7 – Des Caïmans dans la rizière

La planète est à nouveau en danger, menacée par un péril qui date de la seconde guerre mondiale et dont l’épicentre serait la Thaïlande. Afin d’endiguer ce risque potentiel, rien ne vaut que l’intervention musclée de Bruno Brazil et son équipe d’agents secrets.

L’aventure, empreinte d’exotisme, est fort bien menée et permet de confirmer assurément que Greg, lorsqu’il tire les ficelles de son récit, le fait avec talent et rigueur. A ce titre, ce scénariste prodigue nous entraîne dans une course contre la montre bien haletante qui, malgré un traitement un peu trop rapide de l’intrigue et la facilité de certaines interventions (le petit Maï est plein de ressources) permet un très bon moment parsemé de faits d’armes en tout genre et agrémenté d’un final surprenant plutôt amer.

Par ailleurs, la saga semble prendre avec cet épisode une inflexion plus émotionnelle. En effet, l’auteur rend plus sensible Bruno Brazil en lui faisant connaître les joies de l’amour avec un personnage tout en caractère et d’autre part, joue finement la carte dramatique en plombant quelque peu la quasi immortalité de ses héros.

Au niveau dessin, William Vance sort du cadre rigide des vignettes et libère un message graphique osé, innovant recolorisé pour l’occasion par Petra. Son style qui reflète une quête d’authenticité est superbe et met en évidence une teneur exotique des plus confondantes. Compte tenu de son savoir faire qui progresse favorablement, il se permet de rapporter des plans toujours plus efficaces et puissants. Les paysages thaïlandais et les personnages qui y déambulent sont représentés avec beaucoup de finesse et d’expressivité, et témoignent d’un travail qui n’a rien à envier à celui qui se fait aujourd’hui.

Un bon titre pour une bonne aventure exotique et animée.

 

Par Phibes, le 28 février 2010

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