BUCK DANNY (LES AVENTURES DE) - SERIE ONE-SHOT
Les oiseaux noirs

Parce qu’ils font partie de la crème des pilotes de l’Air Force, Buck Danny et ses deux compagnons, Sonny Tuckson et Jerry Tumbler ont été sélectionnés pour œuvrer sur la base américaine de Kadena au Japon. Spécialisés dans le pilotage d’U-2 et SR-71, deux aéronefs utilisés pour la reconnaissance, les trois aviateurs ne tardent pas à s’imprégner de leur nouvel environnement et découvrent une base hyper sécurisée. Sans attendre, ils font la connaissance de leurs futurs équipiers et quarante-huit heures plus tard, se retrouvent à pied d’œuvre pour entamer des entraînements qui vont devenir au fil des jours de plus en plus intenses. Lorsque la NSA détecte via ses satellites espions de curieux phénomènes dans le nord-est sibérien, la CIA s’en émeut et sous le couvert d’une autorisation présidentielle non officielle, sollicite la base de Kadena et ses avions-espions pour aller faire une reconnaissance. Considérant le contexte de guerre froide avec la Russie, le pilote qui va assurer cette mission à haut risque, va devoir le faire en toute illégalité, et ce, avec très peu de chance d’en revenir. Mis dans la confidence, tous les pilotes d’U-2 et de TR-1 se portent volontaires. Toutefois, un seul sera désigné. Serait-ce un travail pour Buck ?

Par phibes, le 24 janvier 2017

Notre avis sur BUCK DANNY (LES AVENTURES DE) – SERIE ONE-SHOT #1/2 – Les oiseaux noirs

A l’occasion de ses 70 ans d’existence, Buck Danny, le plus célèbre pilote du 9ème art, voit sa dernière aventure, initiée sous l’égide de son créateur Jean-Michel Charlier et abandonnée à la suite de son décès, ressortie des cartons pour enfin être finalisée. Cette renaissance donne l’opportunité à Francis Bergèse, dessinateur attitré de la série après Victor Hubinon, de venir clore son travail entamé en 1988 (il avait réalisé les 16 premières planches), et ce, en se calant sous l’aile protectrice de deux scénaristes spécialisés en aviation Frédéric Zumbiehl (Buck Danny, Buck Danny Classic) et Patrice Buendia (Tanguy et Laverdure Classic).

Cet album qui sera suivi d’un autre en fin d’année (illustré par un autre dessinateur) nous replonge dans les ambiances de la guerre froide des années 80 (ouest contre est), au moment où les trois pilotes américains chevronnés que sont Danny, Tumbler et Tuckson sont envoyés au Japon pour faire leurs armes sur les fameux aéronefs que sont l’U-2 et le SR-71 (le blackbird), spécialisées dans les opérations d’espionnage. Eu égard au contexte mondial, à la spécificité des avions et au site choisi, force est de constater que Jean-Michel Charlier avait trouvé le terreau idéal pour animer sa nouvelle aventure.

De conception classique comme il se doit, cette équipée possède toutes les caractéristiques scénaristiques qu’il sied pour passer un très agréable moment de lecture. Entre les pitreries habituelles de Sonny Tuckson et les missions à haut risque auxquelles les trois héros vont être associés, l’on découvre une intrigue en mode espion captivante qui a l’avantage de mêler harmonieusement fiction et réalité. Il suffit pour s’en persuader de voir tout d’abord les nombreuses références géographiques, historiques et politiques incluses dans ce tome qui offrent à cette aventure un cadre particulièrement abouti et convaincant. Ensuite, les descriptions techniques liées au matériel militaire, aux avions et à leurs circonvolutions se veulent d’une grande précision et tendent à prouver les grandes connaissances aéronautiques des scénaristes, à commencer par Jean-Michel Charlier et de ceux qui l’ont succédé avec brio dans cette épopée à savoir Frédéric Zumbiehl et Patrice Buendia.

On pourra saluer la grande générosité de Francis Bergèse qui, après avoir raccroché ses crayons depuis une bonne année, a décidé de donner une suite à son propre travail entamé quelques 18 ans plus tôt. D’un réalisme époustouflant, l’artiste démontre qu’il n’a rien perdu de son potentiel d’antan et nous offre un travail d’une clarté absolue et d’une richesse exceptionnelle. Dans chaque vignette, le moindre détail a sa place et témoigne d’un esthétisme remarquable. A cet égard, l’on lui reconnaîtra le gros travail dans la représentation des personnages très expressifs et également dans celle des fameux oiseaux noirs via des évolutions à couper le souffle.

Une initiative on ne peut plus appréciable qui a le privilège, au travers de cette première partie d’un diptyque, d’honorer le sympathique pilote Buck Danny à l’occasion de ses 70 ans d’existence et de saluer également le travail ses principaux créateurs Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon et de tous les artistes qui ont souhaité continuer à le faire voler pour le plus grand plaisir de ses fans.

Par Phibes, le 24 janvier 2017

Publicité