CALAMITY JANE
L'orage

Alors qu’elle n’a que onze ans, Martha Jane a la charge de sa famille, y compris de son père, alcoolique notoire. Montrée du doigt par une catégorie de la population, elle trouve ses petits instants de bonheur avec Muh, la petite indienne. Jusqu’au jour où sous la pression d’un comité de puritaines, Jane se doit d’intégrer l’école avec sa sœur Léna et son frère Elijah. Mais compte tenu de son caractère et son manque d’application, elle devient le souffre-douleur de ses pairs et attise également le courroux de sa maîtresse. Si bien qu’elle finit, en guise de correction, par être envoyée chez Roxy, le croque-mort. Contrairement à son apparence rude, ce dernier se révèle plutôt sympathique et la sensibilise au travail manuel. Mais ce moment de quiétude se révèle éphémère car le malheur ne va pas tarder à noircir sa vision du genre humain. Pourquoi tant de misère et de cruauté ? Ce n’est pas comme ça qu’elle entrevoyait la vie d’aventurière !

Par phibes, le 16 mai 2023

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur CALAMITY JANE #2 – L’orage

Après une ouverture particulièrement savoureuse qui nous permettait de découvrir les premiers pans de la jeunesse de ce personnage hors du commun qu’était Martha Jane Canary (autrement dit Calamity Jane), Adeline Avril poursuit cette évocation inspirée de la légende de cette célébrité du Far West.

Nous retrouvons donc la petite héroïne dans son quotidien pour le moins tourmenté, partagé entre la responsabilité de ses frères et sœurs, les affres de son père alcoolique, les tentatives avortées de sociabilisation et la dureté du monde extérieur. Le plaisir de lecture reste identique que précédemment grâce à la pétulance de ce personnage qui vient ici caractériser son côté garçon manqué.

Adeline Avril nous livre une suite qui reste des plus rafraichissantes, surtout à la faveur d’une gestion bien centrée sur un personnage qui est certes effronté mais qui se révèle très attachant dans son dur apprentissage de la vie. Evidemment, à travers les pérégrinations de cette petite fille qui œuvre dans le monde des adultes, l’autrice tente d’une manière romancée d’imaginer ce qu’aurait pu être la jeunesse de la future arpenteuse des saloons et marque inévitablement des points grâce à l’attrait de son récit lisible par tous.

Côté dessins, l’artiste conforte la générosité et la sensibilité de son univers semi réaliste de la première heure. A cet égard, on pourra apprécier tout particulièrement le travail très soigné sur les expressions bien caractérisées de ses personnages et en particulier celles de Martha Jane, réellement irrésistible dans ses attitudes, ses sautes-d’humeur, ses moues. Par ailleurs, le découpage des planches, bien abondantes, bénéficie à certains moments d’un brin d’originalité grâce à un mélange subtil de plusieurs vignettes. Le tout servi par une colorisation doucereuse qui a son charme.

Un deuxième volet sur la jeunesse imaginée de la fameuse Calamity Jane qui reste véritablement engageant pour toute la famille.

Par Phibes, le 16 mai 2023

Publicité