CHAT (LE)
Le chat et les 40 bougies

Le Chat fait encore des siennes. Normal, dirons-nous, puisque c’est son anniversaire. Désormais quadragénaire, le félin philosophe cher à Philippe Geluck a le cœur joyeux et pour fêter son changement de dizaine revient en force pour nous offrir dignement ses nouvelles pensées de félidé sans tabou et sans limite. Un chat marrant chamarré, quoi !

Par phibes, le 28 décembre 2023

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Notre avis sur CHAT (LE) #24 – Le chat et les 40 bougies

Né le 22 mars 1983, il y a donc quarante ans, grâce à l’inspiration de son maître Philippe Geluck, le Chat est devenu un personnage à part entière dans l’univers de la bande dessinée. Aujourd’hui, après quelques 23 albums et un long périple de trois années à travers l’Europe pour présenter ses 20 statues de bronze énormes, il revient enfin sur le devant de la scène éditoriale pour nous exposer ses dernières pensées gaguesques.

Sur, cette fois-ci, pas moins de soixante-quatre planches (on n’a pas tous les jours 40 ans), ce personnage zoomorphe à la stature figée bien reconnaissable fait feu de tout bois et nous bombarde généreusement de réflexions des plus diverses subtilement « calembourdisées ». L’humour se veut donc au rendez-vous et la gymnastique textuelle qu’il applique sereinement et avec un certain contrepied démontre que son mentor, très créatif, est devenu un expert en une matière qui semble illimitée pour lui.

Que ce soit sous forme de strips d’une à trois cases, l’on concèdera que le message continue à faire mouche pratiquement à chaque fois. Tel un félin, le chat donne des coups de griffes (sans sauvagerie), se lèche les babines de son émotivité absente, de sa virtuosité verbale. Son ronronnement semble perceptible dans les chutes qu’il se plait de distiller sans expressivité visible.

Evidemment, depuis sa naissance, ce personnage s’est taillé un costume qui ne varie pas forcément et qu’on lui reconnaît. Geluck continue infatigablement à croquer à tour de bras son effigie simple et statique, dans des dispositions qui aident astucieusement à faire passer les nombreux messages. L’artiste casse l’agencement rigoureux de ses planches et libère l’espace en jouant sur la diversité de ses strips. Il en profite d’y intégrer des gravures anciennes qu’il prend plaisir à détourner de leur sujet premier.

Un album anniversaire aux allures de chat-mallow à déguster à pleines dents.

Par Phibes, le 28 décembre 2023

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