COMPAGNONS DE LA LIBERATION (LES)
Vassieux-en-Vercors

Aurélie va passer des vacances chez son grand-père, dans le Vercors. Elle n’est guère motivée par ce voyage. Mais tout change lorsqu’elle tombe sur une vieille photo où son pépé, encore bien jeune, pose, une arme à la main. Elle l’interroge et il lui révèle qu’il est entré dans la Résistance à 17 ans. 

Il lui raconte alors comment le maquis du Vercors devint progressivement une véritable zone libérée en 1944 avant de se transformer en un lieu martyr. En effet, les Allemands, inquiets de voir dans ces montagnes des troupes capables de les attaquer à revers, décident de lancer une offensive majeure dans le Vercors. De nombreux résistants et simples civils vont alors périr sous le feu des Allemands.

Par legoffe, le 5 juillet 2023

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Notre avis sur COMPAGNONS DE LA LIBERATION (LES) #9 – Vassieux-en-Vercors

La collection  Les Compagnons de la Libération  s’élargit encore et nous entraîne aux portes des Alpes, à Vassieux-en-Vercors ,qui fut nommé Village Compagnon de la Libération. C’est, en effet, un haut lieu de la Résistance et une commune martyr, détruite durant l’été 1944.

Pour conter ce drame et l’engagement héroïque des maquisards, Jean-Yves Le Naour a construit un récit qui navigue entre le « présent » – mettant en scène Aurélie et son grand-père – et les souvenirs de la Seconde Guerre Mondiale. Les planches vont ainsi de la couleur au noir et blanc selon les époques.

Si le procédé n’apparait pas révolutionnaire, il faut souligner l’émotion qu’il génère. Les liens entre l’adolescente et son aïeul se renforcent au fil des révélations et donnent des moments particulièrement touchants. Au delà du récit historique, l’auteur dépeint bien l’engagement de ces femmes et de ces hommes dans leur combat. C’est celui de l’Humanité face à l’ignominie.

La BD rappelle aussi les enjeux qui entourèrent le maquis du Vercors, les hésitations des Alliés, les récupérations politiques…

Claude Plumail met tout cela en image avec efficacité. Son style est classique, mais parfaitement maîtrisé. La reconstitution historique est impeccable et sa couverture très attrayante. On apprécie aussi les couleurs de Fabien Blanchot, même s’il n’a pas pu les exprimer dans tout l’album, du fait du noir et blanc. C’est un petit regret.

Plus qu’un album documentaire, ce nouvel ouvrage sait montrer toute la dimension humaine du drame. On ressort bouleversé par cette lecture, qui est un excellent livre pour la Mémoire.

Par Legoffe, le 5 juillet 2023

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