CONAN LE CIMMERIEN
Le colosse noir
Au sein d’une taverne de la cité de Khoraja, Conan de Cimmérie s’ennuie ferme. Engagé comme mercenaire dans l’armée d’Almarich, ce dernier peste contre l’inactivité à laquelle il est contrait depuis six lunes. Il se décide alors à aller faire un tour dans le bourg. Dans les ruelles sombres, il est suivi par une ombre mystérieuse. Faisant face à elle, il découvre une jeune femme qui l’invite à la suivre jusqu’au palais. Là, il apprend qu’elle est Yasmela, la princesse régente de Khoraja et qu’à la suite de la consultation des dieux, elle souhaiterait obtenir son aide pour assoir sa légitimité et celle de son royaume. Pour cela, elle l’informe qu’elle désire constituer une armée pour affronter son ennemi Kutamun et lui propose de prendre le commandement de celle-ci. Sans hésiter, Conan accepte cette offre et, avec le consentement des seigneurs de guerre un brin dubitatifs, engage la grande armée sur le théâtre des opérations. Alors que la princesse fait partie du convoi, le Cimmérien se prépare à fondre sur un ennemi qui, assisté de Natohk, un sorcier démoniaque, a la particularité d’être très puissant. Il va en avoir bientôt la preuve. Toutefois, Conan a de la ressource et va tout tenter pour anéantir ses adversaires, aussi machiavéliques soient-ils.
Par phibes, le 3 avril 2018
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782344012475
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Notre avis sur CONAN LE CIMMERIEN # – Le colosse noir
L’éditeur Glénat poursuit son initiative commerciale concernant la mise en lumière des aventures mythologiques de Conan le Cimmérien écrites par Robert Erwin Howard. Toujours sous l’expertise de Patrice Louinet, grand spécialiste de l’univers de ce romancier, après La reine de la Côte Noire concoctée par Jean-David Morvan et Pierre Alary, voici le tour d’une autre nouvelle « Le colosse noir » d’être reprise par deux autres grands auteurs du monde du 9ème art, Vincent Brugeas et Roan Toulhoat connus également pour leurs sagas Les Roys des Ribauds, Chaos Team…
Plus épique que la précédente, cette équipée qui est la septième de la série Conan en est toute aussi captivante. La plume avertie de Vincent Brugeas permet de nous immerger dans une adaptation efficace, fidèle à la trame première et sans temps mort. On retrouve de fait le personnage mythique cette fois-ci au sein d’une aventure dans laquelle ce dernier va devoir prendre de hautes responsabilités. Sous le coup d’une contraction évidente pour les besoins de cet album, la nouvelle originelle bénéficie d’une belle transcription, sombre et violente à souhait, qui se suffit à elle-même pour bien appréhender les péripéties guerrières du cimmérien.
Une vigueur ambiante se dégage de ce récit, assurément portée par un personnage charismatiquement bien campé qui assume tout le poids de l’histoire et qui s’oppose à un adversaire non naturel. On se laisse happer par la montée en puissance de cette aventure qui, à la suite d’une ouverture intrigante conforme à l’originale et à la rencontre d’une belle régente de royaume, va peu à peu faire basculer Conan dans ce qu’il sait faire de mieux, à savoir combattre et également aimer. Sur ce dernier point, le sexe faible prend à nouveau toute sa place via l’interaction de Yasmela, princesse et confidente du mercenaire, apportant cette touche de féminité qu’il sied à pareil univers.
Toujours convaincant dans son domaine, Ronan Toulhoat assure encore une fois une partition de haute volée. Le travail qu’il assure pour animer Conan est des plus remarquables, de par sa dynamique mais surtout de par sa puissance. A la faveur d’une richesse graphique et d’une noirceur ambiante habilement pesée, l’artiste trouve la juste évocation mythologique pour nous entraîner dans son univers pictural fantastique. On sera subjugué par le réalisme et la beauté des décors exotiques de Khoraja, par la démesure des scènes de batailles, par la robustesse de Conan et la féminité de Yasmela.
Une excellente adaptation que les amateurs et même les profanes sauront apprécier à sa juste valeur et qui a le privilège d’être honorée, en fin de tome, par d’autres artistes.
Par Phibes, le 3 avril 2018
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