CONCRETE
Etrange armure

Ron Lithgow se souvient du temps ou il était encore « Ce bon Ron », le gars sympa, efficace dans son boulot. Il se souvient de son ex, Lisa, de ses yeux, il pense à cette distance entre eux…

Ron n’est plus Ron, il ne peut plus retrouver ce visage habituel dans le miroir chaque matin… Il n’est plus le même… Tout a changé depuis que ce jour là il fut capturé par ces extra-terrestres à la recherche de corps humains !

Quand il ferme les yeux il veut oublier les expériences atroces dont il fut la victime, il veut surtout oublier ce corps de béton qui est le sien dorénavant.

Comment peut-on vivre ainsi ?

Comment oublier désormais ?

Alors Ron… Concrete (=Béton en anglais)… va devoir apprendre à vivre, à ne plus se plaindre et profiter du monde qui l’entoure.

Ron Lithgow est donc là, les yeux perdus vers l’horizon, il se souvient… il se souvient du temps ou l’air contre sa peau avait une petite odeur…

« Je pourrais m’éteindre, tel un lambeau glacé de tissu cicatriciel ou alors aller de l’avant. Prendre la vie à bras-le-corps. En dépis de tout. Parce qu’elle est là, dans une certaine mesure, même pour ceux qui sont blessés… ou diminués. Ce qui est, je pense, le cas de tout le monde. »

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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2 avis sur CONCRETE #1 – Etrange armure

En préambule, je précise que je ne suis pas un spécialiste de Comics, c’est donc avec un regard non averti que j’ai dévoré cet album. Dévoré car je devais le faire suivre à Fredgri pour qu’il fasse son avis de connaisseur (voir ci-dessus), et dévoré parce que cette histoire est passionnante.
Concrete est un homme comme un autre, à qui il arrive quelque chose d’extraordinaire. A mi-chemin entre la bête de foire, la curiosité scientifique et le phénomène médiatique, Concrete n’est pas vraiment un super-héros « moule burne et cape ». Mais son histoire est belle et touchante.
Cet album est une ode au courage humain, à la capacité que nous avons tous à rebondir après un coup dur, mais aussi cette quête un peu vaine de « notre vie d’avant ». On peut lire cet album comme le passage à l’age adulte, où l’homme recherche ses plaisirs d’enfants sans jamais pouvoir de nouveau ressentir les choses comme avant. Mais plus tristement il peut être lu comme la parabole d’un handicap : après un accident grave, il est impossible d’avoir une sexualité, un contact avec les autres ou un univers social normal. Le héros est alors en quête de quelqu’un qui posera sur lui un vrai regard humain, sans peur ni compassion.

Une très belle histoire à recommander à tous.

Par TITO, le 25 octobre 2004

Jusque là, je n’avais lu que très vaguement par-ci par-là quelques histoires de Concrete, le concept écolo me plaisait bien, malgré le fait que, vraiment, c’est moyennement mon truc. J’ai donc toujours bien aimé le rythme des planches de Paul Chadwick, c’est lent, très réfléchis et intelligent surtout !

C’est du comics, c’est l’histoire d’un homme enlevé par des ET et transformé en créature de béton et pourtant ça n’a rien de sensationnaliste, bien au contraire ! On est aux côtés de cet homme, on le suit, on écoute ses mots et par dessus tout, on ressent sa peine, son desespoir.

Ce qui est vraiment excellent dans cet album, c’est justement que Chadwick ne part justement pas dans un discours trop larmoyant, progressivement le personnage trouve une voie vers l’espoir et vers des valeurs plus riches comme la confiance en soi, l’amitié. Il n’y a pas d’être supérieur, il le sait et il décide de prendre la vie comme elle lui vient, avec philosophie et apaisement.

Cette série n’est peut-être pas très connue, mais vous devriez vous pencher sur ces pages, essayer de lire entre les lignes et certainement y trouver des enseignements.

Parfois, dans certaines villes, le béton peut faire vibrer une corde sensible.

Merci Mr Chadwick !

Par FredGri, le 24 octobre 2004

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