CORTO
Tango

Début des années 1920 – Argentine –
Corto Maltese revient à buenos Aires pour y retrouver une amie : Louise Brookszowycz (Voir "Fable de Venise"). Mais celle-ci a disparu. Corto ménera l’enquête pour savoir ce qu’il est advenu de la jeune femme.
Mais tout le monde ne semble pas apprécier que le marin fouine dans certains milieux…

Par berthold, le 23 septembre 2009

Publicité

Notre avis sur CORTO #26 – Tango

Casterman continue la publication des aventures de Corto Maltese en version poche et à un prix accessible.
Dans Tango, le tome 27, nous retrouvons donc Corto Maltese en Argentine. Son compère Raspoutine est resté en Inde, apprend-on. L’argentine est un pays qu’Hugo Pratt a bien connu puisqu’il y a vécu quelques années. Cette aventure de Corto Maltese est différente des autres titres : ici, le récit s’apparente plus à un roman policier. Corto méne une enquête tel un détective de chez Hammet. Il agit peu, tout se passe autour de lui. Corto n’aura de scène d’action juste à la fin. Mais les cadavres tombent autour de lui. Corto séduit même les femmes dans ce récit. Une femme tombe amoureuse du beau marin; regardez la page36 : une page rempli de sensualité, d’érotisme diffus, le regard de ces femmes lors de la soirée du C.S.S.I. se porte sur ce bel homme en smoking ("James Bond"?) qui n’est autre que Corto Maltese. Les femmes de Pratt sont toujours magnifiques : nous retrouvons d’ailleurs Esmeralda, la fille de Bouche Dorée, que nous avions déjà vu dans "Corto toujours un peu plus loin". Cette scène est tres belle, un parfum d’érotisme en ressort .
Nous apprenons quelques bribes du passé du "gentilhomme de fortune" : de son passé de bandit, de pirate, lorsqu’il écumait l’Amérique du Sud en compagnie des célèbres Butch Cassidy et Sundance Kid (rappellez vous le chef d’oeuvre de Georges Roy Hill avec Paul Newman et Robert Redford). Ici, Pratt nous donne sa version de la fin de ces "cow-boys" : Butch cassidy est toujours en vie et est devenu un grand propriétaire.
Le récit est toujours empli de magie, Corto parle avec la lune ou il distingue deux lunes dans le ciel de Buenos Aires (Pratt dira qu’il est fréquent de voir 2 lunes dans ce pays, ce serait dû à un phénomène de réverbération). Des dialogues et situations toujours savoureuses et des moment violents. C’est un tres bon récit policier bien mené. On sent que le trait d’Hugo Pratt commence à être épurer et va vers l’essentiel. Mais son style fonctionne toujours avec la même magie. Venez donc prendre une leçon de Tango en compagnie d’Hugo Pratt et de Corto Maltese.

Par BERTHOLD, le 23 septembre 2009

Publicité