CROQUEURS DE SABLE (LES)
La lèpre rouge

 
Le temps a passé et notre civilisation a décliné. Les hommes vivent toujours aux mêmes endroits mais les constructions de notre époque ne sont plus que ruines et les bateaux amas de rouille. Tout part en décrépitude…

Le courageux et expérimenté aventurier dénommé Varech Saccavent est un jour missionné par des personnalités d’Aiguelande pour aller chercher loin de là l’antirouille qui donnera un sursis à tout ce métal dont on a fait sa maison ou d’innombrables musées pleins des objets de jadis ; objets dont on a oublié les noms et dont on ne sait plus se servir.

Un excentrique botaniste est imposé à Saccavent pour l’accompagner dans son périple. Saccavent se serait bien passé de ce boulet, mais sa fille étant l’otage de ceux qui l’envoient, il n’a pas vraiment eu le choix. Les deux hommes vont donc tracer leur route mais assez vite, Saccavent comprendra qu’il n’a pas toutes les vraies cartes en mains, que n’est pas forcément botaniste celui qui dit l’être et que sa mission de sauvetage d’Aiguelande n’était peut-être qu’un moyen de l’en éloigner…
 

Par sylvestre, le 8 septembre 2013

Publicité

Notre avis sur CROQUEURS DE SABLE (LES) #1 – La lèpre rouge

 
L’univers qu’a imaginé Joly Guth pour sa série Les Croqueurs de sable est pavé de bonnes intentions, mais malheureusement des grains de sable viennent comme qui dirait gripper la mécanique. On est dans les années 2050 (imaginées à la fin des eighties), très loin des futurs que d’autres ont imaginés à la même époque. Dans cet album gentiment préfacé par Serge Le Tendre, on est en effet dans un monde qui s’est réveillé groggy plutôt que dans un monde qui a évolué, qui s’est modernisé. Les hommes, bien qu’organisés et intelligents, semblent avoir fait un grand bond dans le passé : ils nous sont montrés habillés comme on l’était au XVIIème siècle et parlent avec un langage mi châtié, mi paysan (ce qui parfois est assez pénible à lire). L’aventure démarre en hoquetant et ne s’annonce pas très intéressante, avec une idée de départ tout ce qu’il y a de plus banal : la quête d’un quelque chose (ici, de l’antirouille) dont l’objectif est, en deux mots, de sauver le monde. Du déjà vu, n’est-ce pas ?! Pour continuer dans la liste des faiblesses, on dira que l’action s’étire et se fait succession de situations et de dialogues dont l’intérêt est en dents de scie, que ce soit par rapport à l’avancement de la quête ou au ressenti qu’en a le lecteur. Quant au dessin et à la peinture de Joly Guth, ils sont vraiment très spéciaux, saturés de couleurs qui ne font pas forcément bon ménage, et peinent donc à séduire celui qui se lance dans la lecture de cette saga. Et même les textes sont parfois si mal placés… qu’ils en sont illisibles ! Bref, la totale… Une lecture dans la douleur… La lèpre rouge du titre a frappé, mais c’est le lecteur qui en pâtit ! Qui alors aura été épargné et aura le courage de se lancer dans la découverte du tome 2 intitulé Les lucioles d’or ?!

Une série qui a très très mal vieilli…
 

Par Sylvestre, le 8 septembre 2013

Publicité