CROQUEURS DE SABLE (LES)
L'âme braise

 
Ce tome 4 est le dernier de la série Les Croqueurs de sable. Au début du tome 1, souvenez-vous, la narration prenait le lecteur à parti. Et ici ou là dans d’autres tomes, aussi. Cette fois, en page 4, l’auteure Joly Guth s’évoque carrément dans la narration : "Et c’est moi qui les ai dessinés, là sur ces dunes, c’est moi, Guth, sous la dictée de l’étrange Escargot Bleu." Au regard de ce qui arrive à ses héros dans la série, on comprend… Saccavent par exemple qui, page 6, lit le tome 1 des Croqueurs de sable et se reconnaît dedans !

Comme dans les précédents albums, le rendu de celui-ci est très… artisanal. Toujours ce dessin maladroit, ces couleurs directes faisant souvent mauvais ménage, ou encore des textes mal intégrés ou peu lisibles… Il y a aussi ces longues phrases alambiquées qui s’étendent sur plusieurs vignettes et dont on ne sait plus ce qu’elles voulaient dire lorsqu’on finit de les lire… De tout cela, la lecture pâtit. Forcément ! Une histoire à laquelle on ne réussit pas à accrocher et des visuels peu attirants, c’est assez pour démotiver. Vraiment, Les Croqueurs de sable est une série qui sera restée difficile d’accès jusqu’au bout. Un supplice.

Alors ? Hommages sincères ou – plus prosaïquement – coups de pouces nécessaires à la vente de la série ? Après la préface de Serge Le Tendre dans le tome 1, ce quatrième volet est en effet soutenu par plusieurs noms que vous connaissez bien, tels que Andréas, Loisel, Thiéfaine et autres… Ce genre de parrainage aura-t-il changé les impressions qu’ont eues les gens après leur lecture ? Pas sûr, d’après moi qui ne vous recommande pas cette série. Mais ce n’est que mon avis, bien sûr…
 

Par Sylvestre, le 9 septembre 2013