DANS LE VENTRE DU DRAGON
Udo

Descendant du fabuleux guerrier Siegfried tueur de dragon, le chevalier Udo Von Winkelried a quitté la Suisse pour se rendre chez Phylogène d’Esquamate, noble personnage et alchimiste à ses heures, qui l’a convoqué en son fief. En effet, ce dernier a un projet audacieux, celui de partir à la chasse d’un dragon marin aux dimensions jamais vues auparavant qui devraient éclipser tous les trophées récupérer lors des générations précédentes. Associés à Weï Feng le pirate, Udo et Phylogène se préparent à leur grande équipée qui, bien sûr, se veut des plus dangereuses car le dragon doit être pris avant qu’il ne se consume par l’écoulement de son sang en fusion et qu’il doit, compte tenu de sa robustesse, être tué de l’intérieur. Pour cela, les deux hommes vont devoir se faire avaler par le monstre. Auront-ils une chance de mener à bien leur mission car de nombreuses surprises les attendent ?

Par phibes, le 13 mars 2022

Notre avis sur DANS LE VENTRE DU DRAGON #1 – Udo

Connu pour ses séries à dimensions hors norme telles La licorne, 3 souhaits, Le bourreau…, Mathieu Gabella vient ici utiliser le mythe de Siegfried et du dragon Fafnir issu des légendes nordiques pour nous entraîner dans une équipée médiévalo-fantastique qui suit le même concept. En effet, comme l’indique l’intitulé de cette saga et le démontre sans retenu le premier de couverture, le lecteur va être le témoin privilégié d’une chasse totalement démesurée.

Ce premier opus permet comme il se doit d’installer une intrigue qui doit se décliner en trois volets et qui va animer des personnages hauts en couleurs, en particulier Udo (celui qui a donné son prénom au présent album) et bien d’autres à découvrir. Ce chasseur de dragon est comme il se doit celui qui attire le plus le regard grâce à ce pouvoir transgénérationnel que l’on va appréhender au fil des pages. Sur ce point, Mathieu Gabella n’hésite pas à aller chercher des explications dans le passé de ce personnage pour mieux expliciter ses spécificités et nous livre une profondeur non inutile bien inspirée.

Par ailleurs, pour bien cadrer ce début d’aventure intradragonnale, l’auteur fait en sorte de lâcher habilement quelques infos historiques qui permettent de la situer au 14ème siècle (la maison des Valois, la bataille de l’Ecluse…). Ainsi fait, les péripéties prennent grandement le pas pour nous balader de surprises en surprises (et de taille) pour atteindre leur paroxysme au sein de la bête traquée.

Christophe Swal, de son côté, réalise dans cette ouverture une bien belle prestation. A l’origine du travail sur la série Darken, l’artiste nous gratifie d’un graphisme très mature et assez classique qui colle parfaitement au genre fantasy, à la fois réaliste et disproportionné dans certaines apparitions. Le détail dans ses nombreux plans ne lui fait pas peur et la gestion de ses personnages se veut bien expressive. Il va de soi qu’il ne manque pas de mettre en avant comme il se doit la part extraordinaire de cette aventure en jouant fort adroitement sur la dimension extraordinaire de ses monstres.

Un départ d’une mission fantastique qui donne déjà une bonne tonalité que l’on a envie de voir poursuivie voire amplifiée dans le prochain opus. Rendez-vous pour cela en mai prochain (et non 2021 comme indiqué sur le 4ème plat).

Par Phibes, le 13 mars 2022

Publicité