DANS LE VENTRE DU DRAGON
Phyl

Alors qu’ils sont en quête du cœur de l’immense dragon dans lequel se trouve la fameuse pierre d’immortalité, le chevalier Udo Von Winkelried, l’alchimiste Phylogène d’Esquamate et Xiu, la sœur de Weï Feng le pirate, ont été séparés. Cette dernière, enceinte d’un dragon et accompagné de son lung, a trouvé sur son chemin la mère de Phylogène qui n’avait plus donné signe de vie après l’incendie de son château. Celle-ci lui explique que son mari a enfin découvert le secret oublié de la reproduction des dragons et qu’il a disparu avec lui en allant cacher la pierre de Phylogène. Elle lui avoue que son fils a un rôle important dans la Grande Œuvre qui se prépare et qui va provoquer l’union des dragons. Pour cela, il faut le retrouver afin qu’il puisse utiliser sa pierre pour sauver Wei d’un accouchement fatal et les dragons d’une mort programmée. Mais d’abord, ladite pierre doit être retrouvée et seul le chevalier Udo peut parvenir à l’extraire de l’endroit où elle se trouve, à savoir dans le cœur en lave du grand dragon. Est-il possible que la pierre soit enfin récupérée pour que Phyl assume son véritable rôle ? C’est sans compter sur la duplicité de Wei Feng qui manipule sournoisement le lung de Xiu sous la gouverne du sinistre dragon Otar.

Par phibes, le 10 mars 2024

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Notre avis sur DANS LE VENTRE DU DRAGON #3 – Phyl

Pour la troisième et dernière fois, Mathieu Gabella et Christophe Swal nous replongent au cœur même de cet immense dragon (d’où le titre) dans lequel plusieurs personnages vont devoir pousser leur quête pour faire émerger un secret perdu lié au destin des dragons et dévoiler le véritable dessein de l’un d’eux, l’alchimiste Phylogène.

Après une introduction pour le moins frissonnante liée à la naissance du personnage principal, le récit reprend son cours au moment où la mère de celui-ci a été retrouvée. Par son biais, nous en apprenons beaucoup plus sur le passé de l’alchimiste et également sur sa particularité hors norme liée aux dragons. Evidemment, cette spécificité ne peut se dévoiler qu’à partir du moment où le jeune homme sera en pleine possession de ses moyens. De nouvelles péripéties sont donc au programme, mettant en scène le trio de la première heure (Xiu, Udo et Phyl), contrarié par un ennemi bien avide (Wei Feng associé à Otar).

A la manière d’un puzzle, Mathieu Gabella aligne ses pièces, mêlant passé et présent dans un univers vivant gigantesque. Son aventure ne manque certainement pas de surprises, de combats incendiaires entre dragons et bien entendu, comme c’est le final, fait des révélations impressionnantes sur certains des personnages clés comme Phyl, Wei Feng, sur les dragons Otar et le lung, sur leur secret perdu, sur le Grand œuvre… On perçoit beaucoup d’originalité dans ces évocations qui font un mix médiévalo-fantasy bien accrocheur.

Christophe Swal tire très adroitement son épingle du jeu en produisant un travail graphique chaleureux, fortement lumineux et d’une richesse remarquable. Les dragons qu’il anime (et ils sont nombreux) font sensation, associés à des humains qui, assurément, ne sont pas en reste pour démontrer leurs spécificités surnaturelles.

Un final en apothéose pour une aventure intérieure titanesque particulièrement ardente.

Par Phibes, le 10 mars 2024

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