DANS MES VEINES
Tome 2

Alors qu’elle est en cavale, l’ex-flic Barbie a été appréhendée sans ménagement par Georges, commissaire à la BRB. N’ayant pas supporté l’intrusion de la fuyarde dans son stratagème contre le proxénète slave Karl, ce dernier lui a appris sans détour que sa petite amie, le top-model Jill Savill, que l’on a retrouvée morte chez elle, était à la solde du sinistre caïd qui l’exploitait à mort à gros renforts de coke. Atterrée par ses révélations, Barbie n’a plus qu’une idée en tête, celle de venger sa dulcinée. Mais comment procéder ? Elle est séquestrée par Georges qui, après l’avoir droguée, compte l’utiliser contre Karl. Profitant d’un moment de négligence et chargée à bloc, la jeune femme parvient à s’enfuir. Le temps lui étant compté, elle tente de retrouver Steven le top-model pour lui faire cracher des aveux et contacte Guy, le seul ami qu’elle possède à la brigade, pour l’informer que Georges est corrompu et pour avoir des renseignements sur le caïd Karl. Fort des renseignements obtenus, Barbie fonce droit vers la tanière du malfrat avec l’intention de faire tomber le coupable de la mort de Jill.

Par phibes, le 11 juillet 2014

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Notre avis sur DANS MES VEINES #2 – Tome 2

Il aura fallu attendre plus de trois ans et quelques mois pour connaître les conséquences de la mésaventure de Barbie, ancien agent de la brigade de répression du banditisme plongée jusqu’au cou dans les ennuis les plus torves à la suite de la découverte du cadavre de sa petite amie chez elle.

Avec ce deuxième et dernier opus, Damien Marie reste dans ce climat volontairement violent et délétère initié par le tome précédent au cœur duquel une jeune femme, blessée dans sa dignité et son intimité, se doit de réagir au nom d’une de ses égéries disparues. Drogue, prostitution, meurtre, corruption, compromission et soif de justice tels sont les ingrédients principaux, dont certains peu gratifiants, qui composent cet épisode sulfureux et qui permettent à Barbie, malmenée jusqu’à présent, de passer à la vitesse supérieure et de trouver les réponses (pas agréables à entendre) à ses questions. Aussi, il ne sera pas étonnant d’assister progressivement au dénouement d’une enquête policière menée à bâtons rompus et qui offrira l’occasion de revoir les protagonistes (Steven, Karl, Georges…) de la première heure dans des rôles qui seront enfin déterminés.

La noirceur scénaristique est donc toujours mise, habilement soutenue par des évocations temporelles bien à propos, des tranches de vie imparables qui auront l’occasion d’illustrer sans appel les révélations du Commissaire de la BRB. Damien Marie démontre une fois de plus avec brio ses talents de constructeurs d’histoires policières, dont les éléments éparpillés tout du long de l’intrigue, finissent par s’assembler rigoureusement pour dévoiler les tenants et les aboutissants de l’affaire Jill. A ce sujet, on concèdera au scénariste que son évocation à l’américaine, crue et violente, bénéficie d’une puissance qui a le don de toucher psychologiquement.

Après avoir fait un petit écart dans la saga Destins (avec Frank Giroud), Sébastien Goethals revient pour clore son travail de mise en images de ce diptyque. Signant à la fois dessins et couleurs, l’artiste trouve la juste évocation pour illustrer l’univers dépravé et violent qui se cache derrière l’histoire de Barbie (le premier de couverture en est déjà la preuve flagrante). Le dynamisme des actions et l’expressivité des personnages se conjuguent de manière très profitable et suscitent une portée telle qu’elle donne envie de les découvrir.

Une fin d’aventure policière entêtante, violente et sans ambages, qui assurément ne laisse pas indemne.

Par Phibes, le 11 juillet 2014

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