DANTHRAKON
Le grimoire glouton

En la belle cité cosmopolite de Kompian, le jeune humain Nuwan travaille comme apprenti cuisinier dans la demeure du mage Waïwo et assiste vaillamment le chef Rumbopöh. Souhaitant devenir le premier mage cuisinier de l’histoire de Kompian, il s’est assuré de la complicité de la belle Lerëh qui lui donne des cours du soir dans la bibliothèque de son maître. Dénigré par le hautain Didore, le marmiton fait de son mieux pour apprendre à lire. Jusqu’au jour où le mage Waïwo fait l’acquisition du fameux manuscrit magique, le Danthrakon, et cherche, avec l’aide de ses élèves, à le déchiffrer. Exhibé sur un pupitre, le grimoire attise la curiosité de Nuwan qui, profitant de l’absence de Lerëh, se met à le consulter. Surpris par le fait qu’il arrive à le lire sans le comprendre, il découvre avec stupeur que les écritures, tout en s’effaçant, prennent possession de lui. Autant dire qu’à partir de cet instant, sa destinée va prendre une tournure insoupçonnée.

Par phibes, le 9 septembre 2019

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Notre avis sur DANTHRAKON #1 – Le grimoire glouton

C’est par la publication de cet album que la maison d’édition Drakoo fait officiellement son entrée dans le paysage de la bande dessinée. Créée à la suite de la rencontre entre le président fondateur de la maison Bamboo, Olivier Sulpice et l’illustre concepteur du monde extraordinaire de Troy (Lanfeust, Trolls,…) et autres univers magiques, Christophe Arleston, cette nouvelle production va, sous la direction de ce dernier, proposer un panel d’aventures de tout bord ayant pour point commun l’imaginaire.

Danthrakon ne déroge donc pas à la règle et nous ouvre, l’espace de trois albums dont deux à venir, son univers bigarré, à savoir la cité de Kompian où se croisent de nombreuses peuplades humanoïdes. Entre êtres de type batraciens, rats, ours et sauriens, les humains ont leur place dans l’échiquier hiérarchisé et c’est la destinée de l’un d’eux, Nuwan, qui est contée.

Ce premier épisode se veut conforme aux aspirations de son directeur/scénariste. Parfaitement à l’aise dans l’art de créer des équipées fantastiques, Christophe Arleston nous livre une ouverture que les amateurs du monde de Troy apprécieront tout particulièrement. En effet, la magie est au rendez-vous et se voit colportée par un grimoire bien mystérieux. Sous le couvert d’une narration imagée, l’artiste partage son récit entre amusement et drame qu’il restitue généreusement, sous le couvert d’une intrigue bien captivante. La surprise a sa place surtout générée par la spécificité mutante de certains personnages et le lien mystérieux entre Nuwan et le manuscrit sacré.

Olivier Boiscommun fait ici un pied de nez à son style habituel en couleurs directes qu’on lui connaît (Le Règne, Meutes, Lueur de nuit…). Respectant ainsi la volonté de son scénariste, il joue, très habilement de surcroît, dans la cour des artistes qui se meuvent dans le monde de Troy à la faveur d’un trait bien spécifique. Il ne fait aucun doute que son dessin dénote une réelle aptitude à travailler dans l’imaginaire et ne manque pas de dynamisme. Les décors qu’il réalise sont de toute beauté, rehaussés par une colorisation efficace signé Claude Guth. De son côté, la galerie de personnages qu’il anime est bien atypique.

Une première partie engageante qui donne une bien intéressante vision de la ligne éditoriale de Drakoo. Suite de l’aventure au 2ème trimestre 2020.

Par Phibes, le 9 septembre 2019

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