DEBASER
Tome 3
En cette année 2020 où l’homme a perdu sa liberté d’expression au profit d’un formatage idéologique et culturel, quelques lieux comme la zone underground rassemblent quand même encore des gens qui aspirent à reconquérir cette liberté volée en bravant les interdits et en risquant des démêlés avec une police brutale et bornée.
Joshua, Nathan et Anna cultivent à leur niveau ce vent de rébellion et ont décidé de passer à l’action. Les titres qu’ils ont composés pour leur groupe de rock Debaser venant d’être enregistrés, ils sont passés à la phase collage d’affiches et distribution de clés USB remplies de leur musique rock, un style bâillonné par la soupe musicale qu’impose la société de production toute-puissante, Mundial, et dont la star du moment, Princesse, captive par les écarts de sa vie privée la population lobotomisée…
Les trois rockers se lanceront ensuite dans l’organisation d’un concert de rue sauvage, car c’est en se montrant aux gens, se persuadent-ils, que ceux-ci pourront réveiller leurs consciences. Mais leur concert sera perturbé par Elijah, de Mundial, qui aura pris le soin, auparavant, de casser l’image de Debaser en diffusant une vieille vidéo mettant Joshua en scène ; une vidéo que l’intéressé regrettera d’avoir tournée et laissée circuler…
Par sylvestre, le 1 février 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782359100129
Notre avis sur DEBASER #3 – Tome 3
Du militantisme souterrain à l’action au grand jour… "Patrick, t’es foutu, Debaser est dans la rue !" Eh oui : Joshua, son frère et leur potesse ont de la suite dans les idées, et ils s’attaquent désormais très concrètement au système qui voudrait les museler en donnant un premier concert sauvage après avoir répandu « la bonne parole » dans des clés USB ! Pas de doute, la série Debaser de la scénariste et dessinatrice Raf est résolument moderne, et son message peut passer. La formule est la même que depuis le début mais ça passe, ça pulse, même si ça reste limite vulgaire ou shocking dans quelques dialogues. Mais bon, la rébellion n’excuse-t-elle pas certains écarts de langage ? On est dans du shônen, oui ou non ?! 😉
Côté scénario, on aime bien (entre autres) le rôle de la fameuse vidéo qu’a tournée Joshua il y a quatre ans et qui lui cause bien du souci. On regrette cependant que l’inversion de son effet sur les foules, lorsqu’elle nous est contée, ne prenne pas plus d’une seule page. Ca fait un retournement de situation un peu vite amené… Il faut dire que tout file à 200 à l’heure dans cette série, que ce soit les courses-poursuites avec les forces de l’ordre ou la vitesse avec laquelle circule l’info, qu’elle soit officielle ou un brin embarrassante (n’est-ce pas, Princesse !?)
Tonique et speed jusqu’à en être parfois un peu fouillis, le dessin l’est aussi, fidèle à ce qu’on a découvert depuis le tome 1. Il reste néanmoins totalement en phase avec le récit et avec les aspirations des lecteurs ciblés qui tous, m’est avis, ont des crobars dans le style sur les marges de leurs cahiers !
Une série qu’on apprécie toujours un peu plus à chaque tome. A découvrir au Label 619 des éditions Ankama.
Par Sylvestre, le 1 février 2010
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