DECASTES D’ORION (LES)
Seconde partie

Pour avoir enfreint le protocole de sa compagnie en nouant un contact avec les autochtones de la planète Orion et, qui plus est, en leur vendant des armes de haute technologie, Rodrick est devenu un renégat. Considérant la grande menace que représente un tel agissement sur la société médiévale, Rébecca a été missionnée pour mettre hors d’état de nuire son collègue et a été forcée de se mêler avec les locaux. Dans son périple, elle a croisé Kolhen, un décasté à la recherche de Tryana, sa dulcinée, avec lequel elle a été emprisonnée dans l’archipel de Maide et auquel elle a avoué son objectif. Après leur évasion, Rébecca repart sur les traces de Rodrick et finit par le surprendre dans son commerce illégal avec un marchand de la province de Jikhoma. C’est en tentant de l’arrêter que son collègue lui avoue la raison terrible de son trafic en lien avec une menace planétaire. Ahurie, la jeune femme perd l’occasion de capturer son ancien équipier et rejoint Kolhen pour l’aider à sauver Tryana d’une mort certaine dans une arène. C’est lors de l’affrontement qui en découle que Rébecca se voit obligée d’utiliser son arme laser. Autant dire que ce geste la met dans la même position de Rodrick. Perturbée, elle s’enferme dans son vaisseau et en consultant son ordinateur de bord, elle s’aperçoit que la confession de son collègue est totalement fondée. Rébecca propose à Kholen et à Tryana de l’aider pour remédier au danger qui menace Orion.

Par phibes, le 5 octobre 2017

Notre avis sur DECASTES D’ORION (LES) #2/2 – Seconde partie

Comme prévu, ce deuxième volet vient clore les péripéties extra planétaires de l’agent galactique Rébecca, missionnée pour stopper la déviance de son collègue lancé dans un négoce illégal susceptible de déséquilibrer l’évolution naturel de toute la planète Orion. Parfaitement à l’aise dans cet exercice, Eric Corbeyran nous livre la suite et fin de cette libre adaptation du roman de Julia Verlanger intitulé La croix des décastés.

A la suite d’une rencontre interdite (celle de Rébecca et Kholen) et des aveux qui en ont découlé, l’aventure se poursuit donc en un rythme toujours aussi décoiffant. Dans un contexte de manipulation évidente (la recherche de suprématie de la caste des Officiants sur les autres castes), nous replongeons dans la quête première de Rébecca qui n’est pas au bout de ses surprises. En effet, l’intrigue initiée antérieurement autour des agissements illicites de Rodrick vient ici prendre une tournure insoupçonnée et donner une dimension (planétaire) démesurée qui va au-delà de ce qu’appréhendait l’agent galactique.

Exotisme, actions et rebondissements restent donc la clé de voute de cet épisode qui a le privilège de se lire dans une fluidité exemplaire (preuve que scénariste a pu avec efficacité soutirer la substantifique moelle du roman pour la restituer dans un format réduit de deux albums). Rébecca et Kholen restent bien convaincants dans leurs pérégrinations qui ont le privilège dans ce dernier volet de défendre une cause commune.

La partie graphique, réalisée par un Jorge Miguel visiblement en forme, est des plus remarquables. En effet, le réalisme qu’il met en avant est de grande qualité, esthétiquement proportionnel et donne une vision très concluante de cette fiction. L’artiste démontre son aisance à travailler les personnages et leurs expressions. De même, il sait se montrer inventif quant à la façon de croquer, dans des accents médiévaux, les planètes et décors exotiques.

Une fin d’adaptation rondement menée qui donne furieusement envie de se plonger dans l’univers fantastique de la romancière Julia Verlanger.

Par Phibes, le 5 octobre 2017

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