DÉMONISTES
Vlad
En la cité de Surin, l’inquiétude est de mise. En effet, une faille dimensionnelle s’est ouverte et menace l’intégrité du Royaume. Afin de fermer ce portail, Orthas, le démoniste patenté de la couronne, a usé de tous ses pouvoirs d’incantation mais rien n’y fait. Alors que tout semble perdu, la reine propose de faire appel à Vlad, un mage très puissant qui vit en ermite dans les marais reculés et infestés de terribles démons. Une expédition est alors organisée à laquelle vient se joindre Tillie, une belle sorcière qui souhaite également retrouver Vlad. Après un parcours de plusieurs jours, la troupe atteint sa destination. Une fois avoir réglé les comptes avec le gardien démoniaque des lieux et investi la grande demeure de Vlad, Orthas, Tillie et d’autres mages le retrouve allongé à même le sol, protégé par un puissant démon majordome se nommant Hepsar. La mission est un échec mais eu égard au fait qu’ils ne peuvent plus quitter le corps de Vlad, ils se doivent de retourner à Surin en l’emportant avec eux ainsi que son protecteur. Comment se fait-il que Vlad soit dans cet état ? Ne serait-ce pas lié à ce qu’il a vécu lorsqu’il était étudiant ?
Par phibes, le 1 avril 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782490735044
Notre avis sur DÉMONISTES #1 – Vlad
Romancier ayant obtenu un franc succès dans des genres différents (Fitz, Les épées de glace, Le noir est ma couleur…), Olivier Gay se lance dans la bande dessinée et pour ce faire, fait une entrée fracassante au sein de la maison Drakoo. Initiant sa venue par « Démonistes » interposé, ce dernier va rapidement gonfler le catalogue de l’éditeur via le tome 2 de cette saga et le lancement deux autres, toutes à prévoir en 2021.
A n’en pas douter, le scénariste a décidé de surfer sur un double genre, celui qui cumule allègrement la fantasy et la dérision. Ce premier volet a l’avantage, comme il se doit, de nous éclairer sur le sens du terme « démoniste » via une aventure totalement ubuesque qui se nourrit un tant soit peu, de l’univers de Warcraft, du Seigneur des Anneaux, d’Opale (Les forêts) et de Troy (Lanfeust). De fait, sous le couvert de la menace d’une faille dimensionnelle, nous découvrons cette aventure à la sauce « arlestonnienne » qui met en scène des personnages plutôt loufoques associés à des êtres démoniaques qui ne le sont pas moins.
Aussi, l’intrigue qui s’engage et qui tourne à la fois autour de l’apparition d’un trou dimensionnel et du passé d’un mage (Vlad) pour l’instant léthargique, nous permet de savourer des péripéties sur deux époques où la sorcellerie prend toute sa part dans des proportions délirantes. La magie opère facilement et on se prête à ce jeu décalé qui met en action des personnages aux caractéristiques monstrueuses cocasses (en particulier Hespar), tranchants souvent dans le vif du sujet.
GeyseR reste dans cet univers fantasy qu’il affectionne visiblement (Androides, Omnopolis…). A la faveur d’un trait net, libéré et pour le moins énergique, l’artiste fait preuve d’une inventivité et d’un humour bien perceptible. On saluera la belle performance qu’il réalise sur l’apparence de ses personnages (qu’on apprécie subtilement), sur leur gestuelle souvent décalée, sur le joli travail des arrière-plans relevés par une colorisation un soupçon criarde.
Une mise en bouche démoniaque fendante qui titille efficacement notre envie de voir la suite.
Par Phibes, le 1 avril 2021
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