DERNIER TROYEN (LE)
Les lotophages

Minerve est furieuse qu’Enée et ses compagnons aient tué Méduse pour sauver les Amazones. Mars les prévient qu’elle consent à leur pardonner, uniquement si Enée retrouve Ulysse, son ennemi, qui a disparu avec ses compagnons dans l’espace.
Bien sûr, le troyen ne peut refuser ; Minerve lui confie sa chouette préférée pour qu’Enée puisse la prévenir dès qu’il aura trouvé le Roi d’Ithaque.
Enée part donc sillonner la partie de l’Espace où semble avoir disparu le grec et va atterrir sur une bien  dangeureuse planète…

 

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

Notre avis sur DERNIER TROYEN (LE) #3 – Les lotophages

Valérie Mangin nous gratifie encore d’une très belle aventure d’Enée. Elle parvient à fondre les récits antiques à un monde futuriste de manière grandiose. Presque, l’épopée galactique passe au second plan, on ne fait presque pas attention au fait que les personnages évoluent dans un univers ultra-technologique.

En particulier pour ce tome, la légende des lotophages est particulièrement bien adaptée, je trouve. On ressent bien, en filigrane, l’influence des Dieux sur le destin des hommes. Lotus est une créature de Cérès, la déesse des plantes. Cette dernière n’a que faire des Hommes et ne cherche qu’à nourrir sa propre création. Mais Ulysse est le préféré de Minerve et Enée celui de Vénus. Qui remportera la partie ?

Ce récit captivant est accompagné, comble de bonheur, de dessins somptueux réalisés par Thierry Démarez. Le trait est vraiment très réaliste et plonge le lecteur dans l’univers d’Enée presque naturellement, tant sa précision est grande. Tant du point de vue des paysages, des bâtiments que de la technologie ou encore des personnages, je trouve son style vraiment bluffant. Ce serait presque des photographies peintes !

D’ailleurs, sa mise en couleurs est également très léchée. Comme dans les deux autres tomes, je trouve que la prédominance de tons orangés sied bien au récit, et à l’univers troyen en général. Le grain est parfait. Valérie Mangin rend son récit très vivant pas de nombreux coups de théâtre : Enée est lui-même victime d’hallucination et doit lutter contre ses propres hommes pour retrouver son pire ennemi. Le sauvera-t-il ?

Il me tarde de lire la suite tant cette série est passionnante. C’est également un bon moyen pour « vulgariser » la mythologie et donner envie au lecteur d’en savoir plus sur les grands héros de l’Antiquité (surtout qu’il y a parfois des inexactitudes, mais c’est justement l’intérêt ;o))

Par PATATRAK, le 5 octobre 2005

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