DJINN
Pipiktu (BD + DVD)
Le film, réalisé par Emilio Ruiz Zavala, scénariste et mari d’Ana Mirallès, commence par un diaporama qui paraît long de prime abord, mais dure en fait le temps d’une chanson, le temps de s’installer dans l’ambiance. Les images que l’on voit défiler sont des zooms faits sur des vignettes de la série Djinn. Toutes ont un point en commun : elles montrent des corps. Habillés, peints ou dénudés. D’hommes mais aussi et surtout de femmes.
La seconde séquence montre Ana Mirallès, la talentueuse dessinatrice, dans son vaste atelier dont les grandes baies vitrées donnent sur un majestueux paysage de montagne. Les images sont muettes. Puis un nouveau diaporama s’enclenche, nous frustrant un peu d’avoir certes vu l’auteure à l’œuvre, mais pas de l’avoir entendue, ni d’avoir eu quelques explications que ce soit.
Quand sont posées les nombreuses questions auxquelles Ana Mirallès répond, elles le sont à l’écran, en texte, sans voix off ; une manière de ne pas casser la magie qui s’est installée, de ne pas nous imposer une voix supplémentaire. Les réponses sont extrêmement courtes, concises, comme pour ne pas nous arracher au bercement des images et de la musique vers lesquelles on retourne aussitôt entre deux "chapitres". Ces réponses sont en voix off, cette fois. En espagnol sous-titré. Sauf une ou deux où les images répondent pour elle, comme cette question lui demandant ce qu’elle n’aime pas dessiner.
De nombreuses séquences montrent l’auteure au travail. Ce qui est normal puisque la plupart des questions portent sur son dessin. C’est d’ailleurs un vrai régal de regarder apparaître sous ses crayons et sous ses pinceaux ses dessins qu’on connaît pour les avoir vus dans les albums de la série Djinn.
Vers la fin du film, Ana Mirallès répond aux dernières questions face à la caméra. Cette femme, en plus d’avoir un grand talent d’artiste, a en plus beaucoup d’humour. Ce film de près de 50 minutes a fait de nous des privilégiés, nous ouvrant un peu le rideau sur le quotidien de la dessinatrice.
Jamais Jean Dufaux, le scénariste, n’aura été en personne à l’écran. Ce film est donc vraiment dédié à Ana Mirallès qui le mérite amplement !
Un bonus est proposé au menu du DVD. Il aurait largement pu trouver sa place dans le film principal tant il est dans sa continuité. On y voit Ana Mirallès réaliser la peinture qui orne le coffret qui a été vendu par les éditions Dargaud pour recevoir le premier cycle de la série Djinn ainsi que le tome hors série. On reste ébahi par la finesse des détails et par cette maîtrise des couleurs qu’a l’Espagnole.
Quand le DVD se termine, on mesure mieux le temps que la réalisation des dessins d’une série comme Djinn peut prendre. Et on se surprend à penser que jamais plus on ne regardera le travail d’Ana Mirallès comme avant !
Par sylvestre, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782505002451
Notre avis sur DJINN #7 – Pipiktu (BD + DVD)
Je ne reviendrai pas sur la bande dessinée elle-même : elle fait l’objet d’une fiche que vous pouvez consulter en suivant le lien adéquat ci-dessus. Cette chronique est donc uniquement relative au DVD qui accompagne cette édition…
Quatre mois après la sortie du tome 6 de la série Murena qui avait été proposé en version normale mais aussi en version accompagnée d’un DVD-reportage, Djinn tome 7 se voit honoré de la même manière.
Cette édition spéciale est l’occasion pour les collectionneurs et les fans d’avoir l’album sous une couverture différente, une très belle couverture comme le sont d’ailleurs toutes celle de la série Djinn !
Et c’est l’occasion bien entendu de pouvoir partir explorer le fameux DVD ! Et c’est une excellente surprise, puisque sa formule ne reprend pas celle du DVD de Murena. Là, en fait, on assiste à un véritable hommage rendu au travail d’Ana Mirallès, et la réalisation est telle que plus qu’un reportage, ce film est véritablement un bain de musique d’ambiance et de somptueux dessins !
Cette édition de Djinn tome 7 est donc une expérience que je vous invite à faire. Pour une fois et demi le prix de la version normale de la bande dessinée, c’est du double du temps de lecture dont vous pourrez profiter : en lisant l’ouvrage d’une part, puis en visionnant le DVD d’autre part.
Merci aux éditions Dargaud pour l’initiative et bien sûr, merci à Ana Mirallès de tant nous ravir grâce à son art, un art qu’on a pu ainsi observer et apprécier autrement !
Par Sylvestre, le 1 mars 2008