#DRCL Midnight Children
Volume 2

Le premier volume de #DRCL plaçait les pions de cette réinterprétation assez libre du livre de Bram Stoker, avec les différentes personnalités en jeu, les liens qui les relient les uns aux autres et les petites ambiguïtés qui viennent se rajouter, comme la double identité Luke/Lucy, l’ambivalence de Renfield etc.
Il est d’ailleurs parfois compliqué de s’y retrouver.
Toutefois, si l’on continue d’être fasciné par la performance graphique de Sakamoto, par ses trouvailles de mise en scène, cette audace liée à une précision du trait absolument incroyable, notamment une séquence ou Dracula danse, avec une utilisation du flou qui accentue les ambiances irréelles, c’est magnifique. Il faut bien reconnaître en contre-partie que la narration morcelée rend parfois la lecture cryptique, avec des enchaînements de scènes pas toujours très clairs.

Ce volume est pratiquement entièrement consacré à la possession de Luke/Lucy, à ses tentatives pour entraîner ses amoureux avec elle et la mise en avant de Mina qui prend de plus en plus d’importance au sein de ce groupe qui ne la considère que comme une servante. On assiste aussi au premier véritable contact entre la jeune fille et le comte qui tente de la séduire.
Sur un plan structurel, cela reste assez proche du livre original, mais Sakamoto y rajoute beaucoup de choses bien plus modernes, comme le thème de l’identité sexuelle, ou encore l’élitisme des classes privilégiées. Le mélange est plutôt intéressant, même si je trouve que ça manque globalement de finesse et donc de pertinence.

Il n’en demeure pas moins que le résultat est éblouissant, même si la performance graphique subjugue largement l’ensemble.
Une série assez intrigante qui revisite le mythe de Dracula avec inventivité.

Par FredGri, le 27 mai 2024