EL NINO
Le vent des 120 jours

Ca fait maintenant huit mois que Véra travaille à Jalalabad, en Afghanistan. Après avoir perdu son frère et avoir été séparée d’Irina, elle a quitté la France pour prêter main forte à l’ONG Terre de Lumière qui s’occupe des femmes.

Un jour, le commandant Nazim Shahar s’est adressé aux chefs de clans de la région, se disant envoyé par le président pour leur demander de remettre toutes leurs armes. Mais dans ce pays où la confiance entre chefs de vallées se gagne au prix fort, l’influent Tahir Navoï a refusé et avec lui de nombreux chefs qui l’accompagnaient. La réaction à cet affront ne se fit pas attendre. Alors qu’il regagnaient leur territoire, Navoï et ses hommes furent la cible d’hommes envoyés à leurs trousses par Shahar.

Véra dut un jour se rendre dans un village éloigné de Jalalabad pour y apporter des médicaments à une malade. Sur le chemin du retour, elle et son chauffeur furent arrêtés en chemin : Véra dut suivre les yeux bandés pendant plusieurs heures ce qui ressemblait à des ravisseurs ; jusqu’au chevet d’un homme blessé qui était le chef de ces hommes. Elle apprendra plus tard qu’il s’agissait de Navoï…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur EL NINO #6 – Le vent des 120 jours

Véra suivait une quête personnelle dans le premier cycle de la série El Niño dont il n’était pas sûr, à l’issue de son cinquième et dernier volet, qu’il serait suivi par un autre. Le succès ayant été au rendez-vous, les deux talentueux auteurs Christian Perissin, le scénariste, et Boro Pavlovic, le dessinateur, ont choisi de faire rempiler leur belle et courageuse héroïne en la mettant en scène dans les décors d’un autre théâtre dangereux et quelque peu à la mode ces dernières années : le maquis afghan.

Si le premier cycle la voyait courir après son frère, c’est dans un but beaucoup plus altruiste qu’on la redécouvre dans ce tome 6. Déçue par la vie, haineuse envers les journalistes, elle a décidé de se consacrer aux femmes de ce bout du monde centre-asiatique au point d’en avoir appris leur langue (élément indispensable aux auteurs pour rendre crédible toute l’action et les dialogues, naturellement). Pourtant, il apparaît clair à la lecture de ce tome qui est le premier d’un diptyque annoncé que Véra n’aura pas été sacrifiée sur l’autel de la charité : cette aventure lui laisse en effet entrevoir (et à nous aussi, lecteurs, par la même occasion) que l’amour auquel elle n’a pas trop eu droit jusque là sera peut-être au rendez-vous, avec pour preuve la pierre du vent des 120 jours qui donne son titre à l’album…

Fort intéressant, bien documenté graphiquement et apportant aussi la joie de retrouver Véra, ce tome 6 est captivant. Le dessin lui aussi est resté de très grande qualité, même si l’encrage qu’on appréciait assez épais dans les tomes précédents se laisse peut-être trop noyer sous la mise en couleur, ce qui rend les contours plus fins mais parfois à la limité de l’effacement.

La série El Niño a enfin cet atout qu’elle porte en vedette une aventurière comme il y en a tant dans le 9ème art, mais que celle-ci ne court pas après de futuristes droïdes ni ne démantèle d’improbables réseaux véreux internationaux mais sert une noble cause : l’amour de son prochain.

Cet album est à ne pas ignorer. D’autant plus qu’il ne nécessite pas forcément d’avoir suivi le premier cycle pour être lu. Bravo aux auteurs, et vivement le tome 7 !
 

Par Sylvestre, le 10 mai 2008

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