Electric Miles
Wilbur

Los Ángeles, 1949. Wilbur H. Arbogast est un écrivain de SF qui peine à retrouver l’inspiration. Au détour d’un comic shop, il rencontre Morris Millman, un agent littéraire qui adore son travail et qui rêve de pouvoir le remettre sur les rails avec un livre qui amènera un vrai changement dans le genre. Cependant, Wilbur est devenu taciturne, voire même un peu amer. Il réussit néanmoins à se remettre à sa machine, comme obsédé par l’idée d’une œuvre différente, loin de ce qu’il a jusque là produit…

Par fredgri, le 27 mars 2025

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Notre avis sur Electric Miles #1 – Wilbur

Après Tyler Cross, L'Homme qui tua Chris Kyle et Atar Gull, le duo Fabien Nury/Brüno est de retour avec cette nouvelle série qui se penche cette fois sur un auteur fictif de pulp, dans les années 40. L’intention est de rendre ainsi hommage à un genre, mais aussi à tous ces auteurs qui remplissaient les pages de ces vieux magazines.
Toutefois, l’auteur en question traverse une période difficile où il recherche l’inspiration. L’insistance d’un fan agent littéraire lui permet de retrouver en quelque sorte la foi. Nourrissant depuis des années le souhait de bâtir une œuvre à dimension presque biblique, il met en chantier un texte qui a pour vocation de changer la vie de ceux qui le liront.

Fabien Nury s’intéresse alors à l’acte de création, à l’origine de tout. Cette flamme qui vacille avec le doute, qui se nourrit des détails que nous croisons autour de nous, qui reflète aussi la force de l’imagination des auteurs, des mondes qui se créent en permanence. Son personnage rêve d’un geste littéraire qui aille plus loin que ce qu’il a lu jusque-là, qui implique le lecteur, au point d’en devenir presque une religion en soi.
Plus on avance dans l’album, plus on constate l’évolution de Wilbur qui se débarrasse progressivement de ses anciennes aspirations, au temps où il présentait ses nouvelles à la revue Outstanding, pour gagner une sorte d’aura plus complexe.

Ce premier volume consiste donc à engager cette "transformation" et à annoncer la suite. L’écriture de Nury garde un peu cette distanciation avec son personnage, tout en amenant des questions intéressantes à son sujet, notamment par le biais de Morris et de son épouse, qui témoignent des doutes qu’il peut y avoir vis-à-vis d’un auteur hors norme et finalement inclassable. Le récit a ce charme des intrigues qui mélangent le méta à la fiction, qui interrogent la forme du récit, tout en amenant des idées passionnantes.
De son côté, Brüno livre une copie absolument parfaite. Le trait est pur, avec cette petite touche nonchalante extrêmement belle.

Un premier volume qui donne très envie de découvrir la suite.

Par FredGri, le 27 mars 2025

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