EN CHEMIN ELLE RENCONTRE
Les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes

Il est des réalités qui, de par leur absurdité avilissante, ont de quoi interpeller le commun des mortels. Considérée comme un fléau intemporel, la violence perpétrée sur la femme est une aberration universelle qui étend son aura maléfique sur la société moderne. La presse, les statistiques, la réglementation, les témoignages de proches sont là pour confirmer que la femme subit moult sévices, certes décriés, mais, à ce jour, peu contrés voire même laissés pour compte. Afin de dénoncer cet état de fait révoltant, un collectif d’auteurs reconnus dans le 9ème art s’est constitué autour des éditions Des ronds dans l’O et s’est lancé, à haute voix, dans une sorte d’analyse sociale poussée, au travers de fictions ou de témoignages poignants.

En route donc pour une rencontre de type engagé où le poids des mots cautionne le choc de la réalité.
 

Par phibes, le 14 août 2009

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2 avis sur EN CHEMIN ELLE RENCONTRE #1 – Les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes

Harcèlement, brutalités verbales ou physiques, maltraitance, viol, meurtres, … tels sont les termes aux consonances désastreuses qui agrémentent malheureusement notre quotidien. Incontestable dans son existence, il n’en demeure pas moins que cette forme de violence qui touche de près la gente féminine est loin d’être endiguée. Aussi, les éditions "Des ronds dans l’O" par l’entremise de sa responsable Marie Moinard, soutenues par Amnesty International France, l’émission "un monde de bulles" de la chaîne Public Sénat et les libraires du magazine BDCAF’Mag, ont-elles décidée de tirer la sonnette d’alarme, à leur manière, sur ce fait de société négligé en s’alliant à de nombreux auteurs de bandes dessinées et de produire le présent recueil.

Arborant un premier de couverture superbe signé Emmanuel Lepage, représentant un beau visage soumis, l’album dont il est question a l’étoffe d’un documentaire engagé, fortement enrichi de statistiques, de termes chocs, de témoignages touchants, à la fois durs et pleins d’humanité, véritables plaidoyers envers les victimes désignées. L’on conviendra que cette succession de travaux d’écritures et de dessins émanant de personnages d’horizons divers, sur des thèmes féminins dégradants, aura pour conséquence imparable de faire toucher du doigt un problème malaisé et suscitera une vive émotion dans le lectorat.

L’engagement des participants à cette œuvre est total, on le sent parfaitement. Tous s’impliquent à décrier par le verbe ou par le trait ce signe de décrépitude dans les relations homme/femme basées sur des pièges, des illusions, dans une verve frappante, crue dans certains cas. La fronde sournoise que l’on ressent au travers des diverses réactions personnelles signifie correctement le ras-le-bol de cette discrimination qui transforme l’intimité féminine en une sorte d’exutoire de pratiques déshonorantes.

Oui, vous l’aurez compris, cet ouvrage, fortement charpenté, peut être considéré comme majeur grâce aux messages qu’il tente de divulguer. Sa texture, aux effluves nauséabonds, est formidablement bien constituée et offre une vision partisane pour la renaissance des droits de la femme eu égard à la Déclaration de la féministe Olympe de Gouges. Si certaines interventions délivrent un message qui, à prime abord, fait sourire (dans un deuxième temps, le véritable sens vous éclate à la figure), d’autres prennent le chemin d’un aveu d’impuissance qui demande à être dissipé par une prise de conscience collective.

Cette œuvre émouvante est donc un superbe appel universel à la dénonciation d’un fait de société auquel personne ne peut rester insensible. Aussi, je suis certain qu’en la lisant, vous ne manquerez pas de prendre le même chemin que tous ceux qui ont participé à celle-ci, dans l’espoir d’un avenir meilleur, en commençant par le respect de la femme.
 

Par Phibes, le 14 août 2009

Je tire mon chapeau à cette oeuvre et à tous ceux qui ont fait que cela puisse être publié.
Ce sujet dur mais très réel est bien connu mais volontairement (ou pas) étouffé par notre société. Une femme meurt tous les deux jours de violences; d’autres subissent tous les jours du harcelèment, des humiliations. J’ai eu la chance de m’en sortir avant qu’il ne soit trop tard, mais je ne peux m’empêcher de penser à toutes celles qui sont isolées et qui souffrent…

Par BruneBB, le 25 septembre 2009

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