ENQUÊTES DU COMMISSAIRE RAFFINI (LES)
Si tu vas à Rio

Le commissaire Raffini est venu passer quelques jours dans le petit port méditerranéen de Cougounan, afin de participer au mariage de son ancien collègue René Toxa. Durant les festivités, le policier fait la connaissance de la sémillante Mireille et de son compagnon volubile, Claude, surnommé Dario pour sa ressemblance avec le chanteur Moreno. Quelques jours après les réjouissances, Mireille vient déranger le commissaire en pleine partie de pêche En effet, son compagnon qui a disparu depuis la fête du mariage, vient de lui écrire en lui spécifiant qu’il se trouvait à Rio de Janero et qu’un certain Dédé va venir lui rendre visite afin de récupérer un colis qu’elle détient et qui lui est destiné. A cet égard, ledit Dédé s’est effectivement pointé et a menacé la pauvre Mireille, lui enjoignant de retrouver au plus vite le paquet. Quelle est la nature de l’objet recherché et pourquoi tant d’insistance ? Pour le découvrir, Raffini et Mireille n’ont d’autres solutions que d’aller visiter le domicile de Dario. Une surprise les attend !

 

Par phibes, le 8 mars 2011

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Notre avis sur ENQUÊTES DU COMMISSAIRE RAFFINI (LES) #10 – Si tu vas à Rio

Après son affaire meurtrière au cabaret du Lapin Bleu qui l’a laissé silencieux pendant plus de 4 années (depuis le 10/2006), le Commissaire Raffini revient enfin pour une nouvelle enquête qui le projette cette fois-ci sur les rives de la grande bleue. C’est à la suite d’un déplacement personnel que ce dernier se voit embringuer dans une histoire de disparition et de trafic peu honorable.

Restant comme il se doit aux commandes et bien que ses pérégrinations policières changent encore une fois d’éditeur, le prolifique Rodolphe vient nous plonger dans les ambiances chantantes de la Provence qui malheureusement n’est pas épargnée par le crime. Au sein de ce cadre ô combien enchanteur où il fait bon faire la fête, le scénariste nous entraîne dans des circonvolutions policières aux accents mafieux, à la trame plutôt classique. Certes, l’intrigue est bien amenée par la disparition de Dario, mais reste dans un déroulement qui élude tout incartade scénaristique tape-à-l’oeil, ce qui en soi, démontre la volonté de rester dans une enquête plausible et dans un concept on ne peut plus opérant.

Malgré tout, c’est la complicité entre le policier et la sympathique Mireille qui suscitera le plus d’intérêt dans cette affaire. En effet, Raffini, lui le policier solitaire, se voit associé à une jeune femme pour mener son enquête et y va de ses bonnes intentions. A noter que pour la circonstance, les pérégrinations du policier seront l’occasion de faire un petit clin d’œil sympathique à un auteur sévissant sur les terres de la Bonne Mère, à savoir Serge Carrère.

La prouesse graphique de Maucler qui sévit en tant que dessinateur dans la série depuis 5 albums à la suite de Jacques Ferrandez, est à la hauteur de notre attente. La Provence des années 60 sous ses crayons revêt une chaleur ambiante des plus perceptibles. Le réalisme est au rendez-vous grâce à son trait aiguisé et sa colorisation délicate aux effets lumineux confondants. Ses personnages sont d’une expressivité subtile et développent par ce biais un certain attrait.

Une affaire policière comme on les aime : simple, efficace et attrayante. Souhaitons que les auteurs ne nous fassent pas attendre trop longtemps pour un nouvel épisode.

 

Par Phibes, le 20 mars 2011

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