ERNEST ET REBECCA
La boite à blagues

Prépubliée dans Spirou, cette nouvelle aventure de Rebecca nous entraîne une nouvelle fois dans les traces de cette gamine pétulante qui ne se laisse jamais abattre, même par la maladie de son pépé Bestiole. Les auteurs restent toujours aussi subtiles dans leur description de l’enfance, de cette vie parallèle pleine d’énergie, très positiviste, malgré une ambiance qui pourrait vite devenir plus plombante.

Et c’est en partie le secret de cette série pleine de charme, qui nous met la pèche, bourrée de petites trouvailles incroyables, tant scénaristiques que graphiques. On regarde les détails, les multiples mimiques de la fillette et cette énergie communicative… On aurait envie de se trouver nous aussi sur le chemin de cette tornade d’à peine un mètre de haut, aux cheveux roses… Et d’ailleurs tous tombent dans ses filets et se laissent mener par le bout du nez, y compris cette jeune factrice qui se lance dans cette aventure incroyable sans hésiter une seconde.

Alors en effet Bianco et Dalena parlent aussi du monde hospitalier, avec ses couloirs qui sentent bon "l’hôpital", ces ambiances feutrées ou la maladie est omniprésente. Rebecca a peur pour son pépé, elle s’inquiète et même si l’éventualité d’une issue plus triste pèse sur l’ensemble de l’album, jamais les auteurs ne plombent l’atmosphère, il garde une position en retrait. C’est d’une très grande finesse.
En parallèle, par contre, le personnage d’Ernest devient de plus en plus anecdotique, voir même inutile, le récit se concentrant définitivement sur la petite fille qui reste une nouvelle fois le véritable élan de la série…

En tout cas Ernest et Rebecca demeure encore et toujours une série à lire absolument, même pour les adultes !

Par FredGri, le 25 octobre 2014