ERNEST ET REBECCA
Il faut sauver Monsieur Rébaud !

Autant le dire tout de suite, mais j’aime beaucoup cette série bourrée de charme, avec sa petite héroïne à croquer !

Maintenant que j’ai fait mon fan de base, je vais essayer d’être un peu plus constructif !
Nous retrouvons donc la petite Rebecca qui découvre qu’elle a une toute nouvelle maîtresse, d’une part, que cette dernière est d’un caractère des plus intransigeants et qu’il n’est définitivement plus possible de rigoler en classe ! N’étant pas non plus d’un naturel soumis et conciliant, la petite fille commence à se rebeller puis à fomenter un plan pour évincer cette mégère qui semble cacher un étrange secret, le soir lorsqu’elle s’aventure seule dans les bois… Ne serait-elle pas une sorcière ?

Vous l’avez compris, tout les éléments sont là pour nous offrir une lecture très agréable, bourrée d’humour, de bonnes trouvailles, avec des tas de petites bouilles hilarantes. Le graphisme d’Antonello Dalena est un vrai régal, il ajoute énormément d’expressivité au savoureux scénario de Guillaume Bianco. Les détails sont particulièrement travaillés, avec une vraie attention portée sur les mimiques, sur les petits objets deçi delà, c’est incroyable !

Ce qui est bien aussi, c’est que Ernest et Rebecca est une série qui défend l’imaginaire des enfants tout en abordant, par le biais de la grande sœur, les problématiques de l’adolescence et son malêtre ! Car non seulement nous suivons les aventures de la fillette qui joue au pirate redresseuse de tort avec ses camarades, qui s’imagine que sa maîtresse est une sorcière et qui a du mal à partager son copain bactérie avec Nadine, mais, en parallèle nous observons Coralie qui s’interroge toujours sur l’identité de son mystérieux contact qui lui envoie des sms… La jeune fille se cherche, est en butte avec l’autorité de sa mère et souhaiterait gagner en indépendance.
De plus, Rebecca a bientôt 7 ans et on sent bien que ce cap va lui faire gagner le très convoité statut de "grande fille" et c’est très important !!!

L’écriture de Bianco est vraiment très fine et extrêmement touchante, même si le ton est globalement à la légèreté, à l’humour. Il aborde des sujets qui parlent à un jeune lectorat, sans pour autant être bêtifiant ni naïf. Je me suis vu régulièrement sourire devant les idées du scénario ou les trognes des gamins, je retrouvais l’imagination de l’enfance, la plus débridée et décomplexée possible.
Cette lecture est un pur bonheur !

Si vous ne connaissez pas Ernest et Rebecca, je vous conseille vivement de piquer les albums de vos enfants, de vous enfermer dans un coin et de rire à gorge déployée…

Par FredGri, le 2 septembre 2016