ETAT MORBIDE (L')
Le passage avide

Les amis de Charles s’inquiètent de ne plus avoir de nouvelles de lui, son amie Alba notamment qui se demande si le dessinateur n’aurait pas définitivement sombrer dans les lourds secrets que cachent l’étrange batisse ou il a emménagé. Ils décident donc d’aller lui porter secours et de l’emmener loin de là.
Pendant ce temps Charles se retrouve dans une cellule sous-terraine, ouverte. Alors qu’il inspecte les lieux ils finit par découvrir que les corps mutilés de ses voisins qu’il avaient vu dans le précedent tome n’étaient que des mannequins, il continue sa visite et entre progressivement dans les tréfonds de la maison.
Alors qu’ils veulent retrouver leur amis Alba et les autres sont confrontés aux visions cauchemardesques que leur envoye la propriétaire des lieux afin de les éloigner !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ETAT MORBIDE (L’) #2 – Le passage avide

Daniel Hulet, cette fois nous balance directement dans l’horreur de l’illusion, des cauchemars. On a l’impression d’entrer dans un film de Lynch du style de « Blue Velvet » ou encore « Lost highway » tellement les atmosphères sont palpables et vivantes. On est aussi très vite déstabilisés car on doit abslument retrouver des repaires par nous même dans cette avalanche de situations dans lesquelles même les personnages semblent perdre pied !
L’intérêt aussi c’est qu’on n’a aucunement l’impression que tout ça ne mène à rien, tout semble parfaitement bien réglé et on se laisse mener par le bout du nez par cet auteur visionnaire.
Car, évidemment que Hulet veut nous amener à aller au dela de ces histoires sataniques, à trenscender notre réalité ! « L’état morbide » c’est très particulier mais c’est génial alors allons y.
Hulet a un sens très marginal de la narration, des cases tordues, une tension qui monte, inquiétante; De plus il utilise des teintes qui alternent chaleur froide (des oranges pâles) froideur inquiétante (vert pâle, gris, bruns) et rouge sang ! ce qui donne à l’ensemble une impression chromatique très inquiétante, dérangeante, on sent qu’on met les pieds dans un univers perdu au fond des personnages.
Je ne suis pas, d’habitude, amateur de morbide mais cette fois je suis entré dans cette série avec fascination, je découvrait Hulet et j’ai tout de suite accroché. Laissez vous, vous aussi, haper par cet auteur à part.

Par FredGri, le 3 juin 2003

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